Limat, Maurice. Moi, vampire

Alors qu’il descend dans le midi superviser un chantier, Jean-Louis Lechêne prend en stop une femme troublante, aussi belle que sa peau est pâle. Troublé par sa passagère, Jean-Louis est distrait et finit par perdre le contrôle de son véhicule. A son réveil, il est dans un hôpital, sa passagère ayant disparu après lui avoir donné de son sang. Jean-Louis va très vite se rendre compte qu’elle a fait bien plus que lui sauver la vie, car comment expliquer sa répulsion aux symboles religieux et sa pâleur cadavérique ?

Maurice Limat, grand spécialiste des novella de genre, notamment publiées par les éditions Ferenczy, nous plonge avec ce roman des une atmosphère on ne peut plus vampirique. Mais alors que le format court semblait lui convenir à merveille, le roman ne semble pas être l’exercice dans lequel Maurice Limat se sent le plus à l’aise. Certes l’histoire n’est pas dénuée d’intérêt, et met en présence les connaisseurs avec le détective de l’étrange Tony Verano, mais le style de l’auteur est loin d’être aussi efficace que d’habitude. La narration est parfois hésitante, très lapidaire, avec très peu de descriptions, ce qui ne permet pas de se plonger complètement dans l’histoire. Les personnages sont pour leur part peu travaillés, à tel point qu’on a l’impression d’être davantage dans une longue nouvelle que dans un roman. Le scénario quant a lui revêt quelques atours intéressants, transposant les histoires classiques de vampires dans le sud de la France, mais l’ensemble est parfois un peu tiré par les cheveux.

Les éléments vampiriques mis en scène dans cet opus sont sommes toutes très classique. Le héros est ainsi sujet à un début de transformation après s’être fait transfuser du sang de vampire. Il devient dès lors sensible aux symboles religieux, sont teint devient d’une pâleur cadavérique et mordre pour obtenir du sang finir par l’obséder en permanence. Par ailleurs, certaines autres caractéristiques classiques (comme les moyens de tuer un vampire) son ici repris par Limat. La thématique du miroir, dans lequel le reflet du vampire n’apparaît pas, est également exploité à maintes reprises.

Un roman qui possède quelques éléments intéressants, mais son style un tantinet bancal et ses personnages peu aboutis ne permettent pas de pleinement se plonger dans le récit. Dommage.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *