Cérésa, François. Les vampires du Brionnais

C’est l’histoire de deux ados, François et Nono, qui passent leurs vacances à Mailly dans le Brionnais (chez les parents de François), un peu trop accros aux jeux vidéos et aux films d’horreur, et qui, un jour, en allant braconner les grenouilles en bas d’une pente, dans une sorte de creux entre deux collines, vont tomber sur une jeune fille nue en train de prendre le soleil… Et là, tout commence, car cette fille bizarre et très jolie se transforme en serpent et possède un mouchoir magique qui permet de visiter l’enfer…

Voilà un ouvrage jeunesse bien sympathique dans lequel je ne m’attendais pas à trouver certaines vieilles connaissances de la littérature vampiriques. La plume de l’auteur est qui plus est assez fluide, ne ménageant au final que peu de temps morts et possédant assez d’imagination pour faire se croiser les grands classiques du folklore régional et ceux du folklore mondial.

C’est au final assez bien vu et très reposant, même si l’ensemble se lit assez vite et qu’il y manque peut-être une touche de folie qui aurait pu aboutir à une note plus élevée. Par ailleurs, le nom de Bram Stoker y est mal orthographié à plusieurs reprises (le ck semble être contagieux par les temps qui courent), ce qui a un tantinet émoustillé le pointilleux amateur que je suis. Malgré cela, je n’ai a aucun moment regretté ma lecture, et je dois avouer que les illustrations d’Olivier Villoingt, au crayon assez fin et précis, contribuent pour beaucoup au charme de l’ensemble. Sans être omniprésent pour autant, ce qui transformerait vite le livre en illustré pour enfant, ses crayonnés pour le moins réussis participent à l’ambiance de l’histoire.

Vous l’aurez compris avec la mention du nom de Bram Stoker, les vampires de cet opus se rapprochent fortement des caractéristiques de son roman Dracula. A tel point que le comte s’avère être un des personnages incontournables de cette histoire, et que certains de ses opposants (ou tout du moins leurs descendants) entrent dans le fil du récit. Pour le reste, le vampire principal de cette histoire a un côté très original, en cela qu’il avoue suivre actuellement une cure de dévampirisation. Ennuyé par les contraintes que lui inflige sa vie nocturne, notre vampire arrive désormais à se passer autant que possible de sang, même si ce n’est pas facile tous les jours. Par ailleurs, la lumière du soleil semble lui faire beaucoup moins d’effet, certains repoussoirs à vampire semblant même avoir perdu tout pouvoir sur lui.

Un ouvrage jeunesse au final assez agréable, qui se lit sans écueil, et propose un récit où la frontière entre réalité et fiction se fera hésitante, jusqu’à la toute dernière ligne. Dommage cependant pour les erreurs d’orthographe sur les noms de certains personnages issus de la littérature de genre (voir plus haut), même si elles ne risquent de heurter que les gros aficionados.

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