Lumley, Brian. Nécroscope, tome 3 : Origines

Au-delà de la mort ? La damnation éternelle ! Les montagnes de l’Oural en Russie dissimulent une porte surnaturelle. Des scientifiques et des experts l’étudient depuis une base militaire secrète, ainsi que les créatures maléfiques qui en surgissent avec l’intention d’exterminer l’humanité.

Quand Jazz Simmons, un agent britannique chargé d’infiltrer cette base, est capturé par l’ESPionnage du KGB et contraint de franchir la porte, son dernier message avertit Harry Keogh, le Nécroscope, que les vampires préparent une invasion massive.

Harry n’a pas le choix : il doit frapper le premier et porter la guerre des humains contre les vampires sur le terrain de ces derniers. Mais son don spécial sera inutile là-bas : à quoi bon appeler à l’aide les morts, dans un monde où rien ne meurt jamais, où hommes, femmes et enfants deviennent les serviteurs morts-vivants des Wamphyri ?

Jamais publiée jusque-là en France, voici donc venu ce troisième opus de la série Nécroscope de Brian Lumley, qui se penche, comme l’indique le titre, sur les origines des Whampyri. L’histoire nous entraîne donc à nouveau dans les pas de Harry Keogh, qui a pris possession du corps d’Alec Kyle, ex-patron des ESPerts britanniques. Harry Keogh recherche en vain son fils et sa femme depuis que ceux-ci ont mystérieusement disparu de la surface de la terre. Le nouveau patron du service ESP va lui offrir une piste vers un ailleurs inconnu, et d’étranges activités que les ESPerts russes dirigent dans une vallée perdue d’URSS.

Force est d’avouer que retrouve l’univers de Lumley a quelque chose de franchement agréable, d’autant que l’auteur affine ici certains aspects de son univers sur lesquels il s’était peu attardé jusque-là. On découvre donc en même temps que les origines des Whampyri et de leur symbiote, les difficultés rencontrés par Harry Keogh pour accepter sa survie dans un corps qui n’est pas le sien. Le récit va ici se subdiviser en plusieurs trames, l’une liée au personnage de Jazz Simmons, agent secret britannique qui va découvrir ce que cache les activités russes à Perchorsk, et l’autre liée à Harry Keogh qui va aller découvrir que les concepts de Moebius vont bien plus loin qu’ils n’y paraissent.

Le récit se pare davantage de science-fiction, aussi bien par la place très importante que tiennent les concepts d’espace-temps du mentor de Harry Keogh (ainsi que sur la vision qu’en a le Nécroscope) que par la révélation d’Ailleurs situés dans un espace-temps inconnu. La présentation de cet espace-temps à ainsi des côtés SF qui ne sont pas sans rappeler certains aspects de Dune ou Hypérion (notamment par la mise en scène d’un monde désertique où différents peuples livrent une lutte acharnée pour leur survie). Le côté SF appuyé peu un temps déstabiliser le lecteur, car cet aspect est bien plus appuyé que dans les précédents opus, mais l’auteur pose ses idées de manière cohérente et avec un style des plus accrocheurs.

Le mythe des Whampyri voit donc ici étalée son origine, qui prends donc place dans un espace-temps différent, espace-temps duquel sont venus les vampires qui ont laissés sur terres les légendes que nous connaissons (vampires dont Faethor et Thibor sont les descendants). Pour le reste, l’auteur détaille davantage les pouvoirs du symbiote, et la manière dont il infecte les espèces vivants, transformants les humaines en Whampyri. Sont également détaillés les moyens pour venir à bout des Whampyri, depuis l’argent en passant par le feu, l’ail ou un pieu enfoncé en plein cœur. Les Whampyri du monde parallèle sont finalement en nombre réduit mais disposent d’esclaves dociles et de créatures vampiriques gigantesques qui les protèges dans leurs luttes incessantes.

Un troisième opus qui confirme une fois de plus les qualités de la série, et la cohérence de l’univers que bâtit peu à peu Brian Lumley, aux confins du fantastique et de la SF, proposant une vision originale et fouillée du vampirisme.

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