Atwood, Margaret – Christmas, Johnnie. Angel Catbird, tome 1. Métamorphoses

Strig Feleedus est un jeune généticien prometteur qui vient d’être embauché par les entreprises Muroid Inc. Il prend la suite d’une autre chercheur dont les travaux étaient sur le point d’aboutir quand il y a mystérieusement disparu, rendant difficile le décodage de ses avancées. Alors que Feleedus parvient à finaliser la formule attendue, il est lui aussi victime d’un accident de voiture. Mais ce dernier le met en contact avec le produit sur lequel il travaillait, mélangeant ainsi son ADN avec celui de son chat et d’une chouette.

Margaret Atwood n’est pas une inconnue pour les lecteurs d’imaginaire. Son roman La Servante Ecarlate est un texte très prisé, ce qu’a pu confirmer son adaptation (et le succès de celle-ci) par Netflix. Angel Catbird est somme toute un projet récent, la série ayant débuté aux US courant 2016. Mais elle trouve son origine dans des idées de récit que l’auteur avait en tête depuis bien des années. Le résultat en est ce récit de super-héros relativement atypique qui flirte avec le pulp dans son approche des antagonismes. Sans forcément être révolutionnaire, étant donné que les éléments qui constituent l’intrigue ont déjà été très utilisés par le passé (à commencer par Spiderman pour le pitch de départ), l’ensemble se laisse lire assez agréablement.

En ce qui concerne le dessin Johnnie Christmas, celui-ci colle bien à l’ambiance du récit. Le dessinateur n’est pas un débutant, étant donné qu’il a déjà à son actif plusieurs séries chez Image Comics, à commencer par Pisces et Sheltered. On ne tombe pas dans l’ultra informatisation, du coup l’album se démarque à sa façon de la production habituelle. Ça manque parfois d’homogénéité, mais les différentes scènes sont lisibles et la mise en page efficace. Les couleurs de Tamra Bonvillain n’enlèvent rien à l’ensemble.

En ce qui concerne les vampires, ceux-ci sont représentés par le personnage de Catula. Il s’agit d’un hybride d’homme, de chat et de chauve-souris, qui se nourrit de sang et ne se déplace que la nuit tombée. Au vu de la manière dont se conclut ce premier tome, il y a fort à parier que le personnage prenne un peu plus d’importance dans la suite, étant donné que l’intrigue devrait se délocaliser dans son château.

Un premier recueil assez agréable à lire, même si pour le moment pas révolutionnaire. J’attends de voir comment le tome 2 va enchaîner, et notamment si le personnage de Catula va se complexifier (ce qui semble être le cas au vu des derniers échanges entre certains des protagonistes).

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