Black, Holly. Coldtown, cité des vampires

Pour endiguer la menace vampirique, les autorités ont mis en place d’immenses zones de quarantaine où sont parqués les buveurs de sang et ceux qu’on suspecte d’être infectés par la menace. Un enfermement sans échappatoire possible. Après une fête entre amis qui tourne mal, Tana est ainsi contrainte de prendre la direction de la plus connue de ces Zones Froides, Coldtown, accompagnée de Gavriel, un vampire à part entière et Aidan, son ex sur le point de se transformer.

Lors des premières annonces de l’éditeur, j’avais été plutôt accroché par le pitch de cette nouvelle série semblant proposer un univers plutôt novateur dans le genre. Après lecture de ce premier volet, et donc découverte plus approfondie des tenants et aboutissants de ce futur proche, je dois avouer que le résultat tient plutôt bien la route.

Tana nous entraîne à sa suite dans sa course en direction d’une Zone Froide, seule échappatoire désormais pour son ami Aidan, et pour elle qui veut être en mesure de s’assurer qu’elle n’est pas devenue une menace pour les siens. D’autant qu’ayant assisté plus jeune à la transformation de sa mère, elle sait pertinemment ce qui l’attend si ses blessures s’avèrent infectées.

Le bémol que j’apporterais à ce premier opus est davantage au niveau du style de l’auteur. La plume n’est en effet pas forcément accrocheuse, même si on finit par s’y faire. C’est, cependant, une version non corrigée que j’ai eue entre les mains, il est donc fort possible que la relecture et les dernières corrections tendent à amoindrir certaines lourdeurs. Demeure une plume manquant un peu de panache, même si elle joue plutôt bien avec ses personnages, tandis que les évènements qui se déroulent avant l’entrée des personnages dans Coldtown sont à mon sens moins bien ficelés que les péripéties qui se déroulent après (voir freinent inutilement la lecture).

Au niveau vampirique, si l’auteur respecte les codes habituels (ses vampires craignent l’ail, l’eau bénite, peuvent être tués si on leur enfonce un pieu en plein cœur et subissent la morsure du soleil), elle n’en joue pas moins de manière originale sur les liens existant entre humains et vampires. Les vampires se retrouvent ici parqués dans des zones de non-droit, après que la folie d’un des leurs ait éventé leur existence. Y sont envoyés autant les vampires transformés que ceux qui sont suspectés être infectés. Sachant que les infectés deviennent eux-mêmes des vampires s’ils absorbent du sang dans les 90 jours qui suivent leur blessure.

Un roman pas désagréable, qui propose une variation assez originale sur le thème du vampire, en imaginant un univers post-apocalyptique où la plupart des vampires vivent dans des villes-prisons, et où les rares vampires qui sévissent en-dehors sont craints par la population. Le style de l’auteur manque par contre de constance (la première partie du roman étant plus convenue et moins surprenante que ce qui se passe derrière les portes de Coldtown), mais le roman est au final assez agréable à lire. La fin laissant espérer une suite prochaine.

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