Scott, Tony. Les prédateurs. 1983

Avec son compagnon John, Miriam écume les boîtes de nuit à la recherche de sang frais. Car Miriam est un vampire deux fois millénaire, et John l’accompagne depuis qu’elle lui a transmis son immortalité. Mais lorsque Miriam commence à s’intéresser au Dr Sarah Roberts, une spécialiste du vieillissement, John se met à vieillir en quelques heures, sans pouvoir rien faire pour l’empêcher.

Ce film, réalisé par Tony Scott, frère de Ridley Scott, est en fait l’adaptation du roman Les prédateurs, de Withley Strieber. Propulsé par une brochette d’acteurs confirmés (Deneuve, Bowie et Sarandon pour les citer), le film n’eut pas un succès retentissant à sa sortie mais est depuis devenu une œuvre culte du genre. Le réalisateur, dont c’est la première œuvre, fait preuve d’un talent certain pour instiguer une ambiance froide et sombre à l’ensemble. Le trio des acteurs principaux à su donner vie aux personnages de Strieber, et certaines scènes (le vieillissement dans la salle d’attente, la scène d’amour entre les deux héroïnes) prouve avec brio le pouvoir d’évocation et le souci du détail qui émane de ce film. Une lecture préalable du roman original peut cependant s’avérer utile, car certains points peuvent s’avérer difficilement compréhensibles.

Le film apporte certaines originalités au niveau du mythe du vampire, mais toutes sont également présentes dans le livre de Withley Strieber. Concrètement, Miriam, maîtresse vampire de ce film, peut affronter la lumière du jour sans trop de difficulté, mais elle doit dormir 6 heures par jours. Régulièrement, elle doit s’abreuver de sang pour assurer sa survie, mais elle ne dispose pas des crocs habituels. En effet, elle doit égorger manuellement ses victimes pour boire leur sang. Par ailleurs, les vampires ne possèdent pas ici de réels pouvoirs particuliers, si ce n’est l’immortalité.

Au final, un film à l’esthétique des plus réussie, porté qui plus est par un trio d’acteur qui campe avec brio les personnages principaux du roman original. A voir sans hésiter.

Scott, Tony. Les prédateurs. 1983Scott, Tony. Les prédateurs. 1983Scott, Tony. Les prédateurs. 1983

4 réponses à Scott, Tony. Les prédateurs. 1983

  1. kranzler dit :

    Vu à sa sortie en 1984. Rien d’autre qu’une longue et belle métaphore, une variation esthétisante sur un mythe. un film seulement visuel dont j’attendais beaucoup, beaucoup et qui au final m’a donné peu. Presque un petit côté Dadid Hamilton par moments – c’est tout de même paradoxal. Mais trio d’acteurs rendant parfaitement aux vampires l’hommage qu’ils méritaient. Que le film soit devenu culte aux US, ça c’est pas très rassurant. Le culte, ça devrait pas être mou.

  2. lagartija nick dit :

    l’ouverture du film est interprétée par le groupe Bauhaus avec son titre "Bela Lugosi’s dead"

  3. Vladkergan dit :

    Pour les amateurs, le film ressort en copie neuve le 04/02/2009, avec notamment le soutien du CNC et de l’AFCAE.

    Plus d’informations sur le site du distributeur, Mission Distribution : http://www.mission-distribution….

  4. Sig dit :

    Bonsoir,

    je viens de finir de voir ce film et je pense surtout que j’ai perdu mon temps. Peut être est-il un peu trop "old school" pour moi.
    L’histoire est bonne, mais mal exploitée à mon goût. Les première minutes m’ont cependant vraiment plues lors de la musique Bella Lugosi’s dead que j’adore. Trop de bruitages et cris strident (vers la fin) qui m’ont pour ainsi décapé les tympans.
    A noter tout de même l’excellente prestation de Bowie bien que courte.
    Il faudra cependant que je m’intéresse au livre que je n’ai pas lu et j’ai vu assez d’adaptation pour savoir à quel point une adaptation peut ruiner un bouquin…

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