Découverte d’un squelette de vampire en Bulgarie

En 2009, la découverte d’un squelette portant les traces de ce qui semblait être un rituel destiné à prévenir son retour parmi les vivants avait défrayé la chronique, lors de fouilles sur une île de Venise. Le dit squelette avait en effet une brique enfoncée dans la bouche, ce qui pouvait rappeler certains rituels liés à la peur des morts qui mâchent, et aux scènes d’hystérie en période d’épidémies, comme la peste.

Il y a quelques semaines, la découverte en Bulgarie d’un squelette portant lui aussi les traces de ce qui pourrait être un rituel destiné à l’empêcher de revenir d’entre les morts s’est retrouvé au cœur de l’actualité. Exhumé lors de fouilles dans la ville bulgare de Sozopol, au bord de la Mer Noire, le squelette a été découvert avec un pieu de fer enfoncé en plein cœur, et pourrait remonter à un intervalle compris entre le 12 e et le 14 e siècle. De là à parler d’un rituel pour détruire un vampire, il n’y a qu’un pas, sauf qu’on a très souvent tendance à oublier que ce types de rituels étaient également préventif, destinés à empêcher que le transformation se produise.

Les dernières découvertes autour de l’identité d’un des deux squelettes qui a subi ces exactions semble aller dans ce sens. En effet, les chercheurs (à commencer par Bojidar Dimitrov, directeur du Nusée National Historique) pensent être en présence du corps d’un pirate membre de la noblesse locale (ce qui explique qu’il ait été enterré en terre consacrée, dans la nécropole du monastère de St Nicolas). Rien d’étonnant du coup à ce que ses contemporains aient pris la décision de se prémunir de son retour sous la forme d’une créature non-morte, les personnes ayant vécu de manière violente (et mortes dans ces conditions) étant naturellement prédisposées à se relever de la tombe.

Au cours des dernières années, près d’une centaine de squelettes portant les traces de rituels similaire ont ainsi été retrouvés en Bulgarie. Petar Balabanov, un autre chercheur local (qui avait mis au jour des squelettes immobilisés cette fois par des clous, en 2004), a également déclaré que ce type de pratiques n’étaient pas des spécificités bulgares, des cas similaires ayant été découverts en Serbie. Sans compter les nombreux cas rapportés par des auteurs comme Dom Augustin Calmet.

Reste que le tourisme local ne s’en porte pas plus mal, l’un des deux squelettes exhumé ayant déjà rejoint les collections du musée National d’Histoire de Sofia, pour faire partie d’une exposition permanente sur le folklore bulgare. Sozopol, qui ne désire pas laisser le bénéfice de la découverte lui échapper, réfléchit d’ores et déjà à proposer un jumelage à Sighisoara, la ville natale de Vlad Tepes, en Roumanie.

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