Zimmermann, Naïma Murail. Vampire, ça craint (grave)

Alors qu’il rentre seul de chez son ami Félix, Timothée Lafarge, 11 ans, est attaqué par une chauve-souris. S’il parvient à mettre en fuite cette dernière, elle lui laisse cependant un souvenir, une morsure dans le cou. Mais les ennuis ne font que commencer, car Timothée va rapidement s’apercevoir que quelque chose ne tourne pas rond : il prend feu au soleil et ne parvient plus à avaler de nourriture normale. Son père l’accompagne donc à l’hôpital où le verdict tombe rapidement : c’est une chauve-souris vampire qui a mordu le jeune garçon, lui transmettant par la même sa condition. À onze ans, devoir se nourrir de sang, ne plus supporter la lumière du soleil et devoir dormir dans un cercueil, confiné au fond de la cave risque de ne pas être chose facile…

Vampire, ça craint (grave) est le deuxième opus des aventures de Timothée Lafarge, après Super-héros, ça craint (grave). Après avoir confronté son jeune protagoniste de onze ans avec la dure vie de personne dotée de super-pouvoirs, NM Zimmermann (qu’on avait déjà pu lire sur le sujet au travers de la série Alice Crane), met son personnage face à de nouvelles difficultés. Le voici donc mordu par une chauve-souris vampire, devenant par là même une créature de la nuit.

Le livre est somme toute assez court, et est à ranger dans les romans jeunesse. Le ton est léger, le style simple, adapté à un lectorat qui aurait le même âge que le personnage principal. Reste qu’un effort particulier a été fait sur la mise en page, l’auteur intégrant à son texte des images (qu’on peut imaginer de la main même du héros) qui viennent illustrer les propos de ses personnages, notamment les pensées et paroles de Timothée. Un choix particulièrement sympathique qui accroche le lecteur et donne un attrait supplémentaire au texte.

Côté vampire, on découvre donc en même tant que Timothée les caractéristiques inhérentes à sa nouvelle condition de vampire. Le voilà donc incapable de surmonter la lumière du soleil sans se protéger (au risque de prendre feu), et devenu dépendant au sang. Sans sa dose journalière, difficile de se retenir de mordre ceux qui passent à portée de ses dents. Pour le reste, hormis l’obligation de dormir dans un cercueil, le jeune garçon ne semble pas posséder énormément des pouvoirs des vampires littéraires : pas de transformation en chauve-souris, pas de pouvoir d’hypnose.

Une variation jeunesse assez sympathique sur le thème du vampire, qui doit beaucoup à sa mise en page très vivante.

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