Blaze Snider, Jesse – Benjamin, Ryan. Dead Romeo

Jonathan Romero, connu sous le pseudo de « Dead Romeo », était le chanteur et leader du groupe de rock des années 80 The Dead Romeos. Devenu vampire peu avant son décès, Romeo revient à l’époque actuelle avec une chance d’échapper pour toujours aux flammes de l’enfer. Il doit pour cela tuer une jeune vierge innocente. Mais le chanteur est-il encore capable de faire une telle chose ? Et s’il n’y parvient pas, que lui réservent comme sort ses compagnons d’infortunes, les sinistres Vampires d’Hollywood ? Maintenant qu’il est de retour sur la terre ferme, il fait donc face aux choix difficile de tuer quelqu’un qu’il aime et quitter pour toujours l’enfer, ou protéger celle-ci et brûler pour toujours. Quel que soit son choix, quelqu’un devra mourir.

Cette mini-série est assez sympathique dans son ensemble, même si elle ne révolutionne pas le genre. Cette histoire de mort-vivant revenant sur terre afin de sauver son âme a quelque chose qui rappelle bien évidemment The Crow, mais le choix qui s’offre au héros est ici bien plus désespéré. Dead Romeo se voit en effet offrir la possibilité de s’échapper à jamais de l’Enfer, en assassinant une vierge innocente, ou de retourner brûler parmi les damnés. L’histoire est quand même assez sympathique, et on ne s’ennuie pas vraiment au cours de la lecture. La course-poursuite qui s’engage entre d’un côté Dead Romeo et Whisper et de l’autre les Vampires d’Hollywood est assez bien menée, les différentes capacités de ceux-ci mettant nos deux héros sous la coupe de menaces qui se renouvellent assez bien (mais ne sont pas non plus d’une originalité folle).

Le dessin de Ryan Benjamin n’est pas franchement dans le style mainstream ultra photoshopé qui sévit en ce moment dans les comics. On est plus sur un dessin typé année 90, assez réussi dans l’ensemble, qui donne vie à des scènes d’action aussi lisible que dynamique. Les nombreux personnages du comics (notamment la bande des bad-guy) donne l’occasion au dessinateur de varier un peu son style, ce qui permet facile d’identifier qui est qui durant les combats.

On est ici dans la représentation classique du mythe des vampires. Dead Romeo et les Vampires of Hell obéissent ainsi aux caractéristiques habituelles des créatures de la nuit. Ils doivent boire du sang pour pouvoir se régénérer rapidement et disposer des forces supplémentaires qui rendent les vampires plus fort que les humains. Ils sont également capable de voler. La morsure des rayons du soleil leur est fatale, de même que l’argent. La morsure du vampire ne semble pas ailleurs pas suffisante pour transformer une victime en vampire.

Une histoire certes pas désagréable mais qui ne brille pas forcément par son originalité, le scénario se contentant de ressasser certaines ficelles des histoires de vengeance et de recherche de rédemption par-delà la tombe. Un dessin malgré tout réussi fait de ce comics une lecture distrayante, mais pas indispensable.

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