Simmons, Dan. L’échiquier du mal. Tome 1

Ils ont le Talent. Ils ont la capacité de pénétrer dans notre esprit pour nous transformer en marionnettes au service de leurs perversions et de leur appétit de pouvoir. Ils tirent les ficelles de l’histoire. Sans eux le nazisme n’aurait peut-être jamais existé, et nombre de flambées de violence, tueries, accidents inexpliqués n’auraient peut-être pas ensanglanté notre époque. Car ils se livrent aussi entre eux une guerre sans merci, selon des règles empruntées à celles des échecs. Ce sont des vampires psychiques.

Un premier tome vraiment magistral pour ce premier opus d’un dyptique qui a fait date dans la littérature sur les vampires psychiques. Simmons descend ici dans les tréfonds de l’âme, dépeignant une humanité à la merci de la puissance mentale d’une caste d’élus.

On suit donc en parallèle le destin de trois humains dont les destins vont croiser ceux de ces « joueurs d’échecs », trois êtres qui vont peu à peu découvrir que derrière le crime le plus abject peut se cacher un jeu des plus noir. On suit également certains de ces êtres à même de contrôler leur prochain, ces êtres doué d’un « Talent » puissant contre lequel l’être humain ne peut rien. L’ensemble (Simmons oblige) est très bien écrit, la galerie des personnages pour le moins dense et variée. La trame se met rapidement en place, lançant les personnages au coeur d’une course poursuite à travers le territoire américain, où meurtres, manipulations et cruautés vont se succéder sans discontinuité.

Les vampires mis en scène dans ce premier opus de la série sont très éloigné des caractéristiques habituelles du mythe. On est en effet ici en présence de vampires « psychiques », qui se repaissent des exactions qu’ils forcent les humains à perpétrer. Si ils sont mortels, l’utilisation de leur don leur offre une certaine longévité. Tous les humains ne sont pas susceptibles de se faire contrôler par leurs pouvoirs, certains sont en effet jugés « Neutres » et impossibles à manipuler.

Un roman d’une noirceur incroyable, aussi passionnant que dérangeant, même s’il possède quelques touches d’espoirs. Simmons propose ici une de ces sagas hors du commun dont il a le secret, avec de nombreux arcs parallèle, une galerie de personnages riche. La dernière partie du roman se lit ainsi d’une traite, jusqu’à la dernière page. Ne reste plus dès lors qu’à entamer la lecture du second volume.

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