Shan, Darren – Arai, Takahiro. Darren Shan – Le Cirque de l'étrange. Tome 2.

L’adolescent semi-vampire erre avec son mentor Larten Crepsley, qui lui propose bientôt d’intégrer le Cirque de l’Etrange pour le mettre en sécurité et aussi pallier à son fort sentiment de solitude. Il se retrouve en tandem et en « coloc' » avec Evra, le garçon-serpent, qui devient vite un ami. Bientôt d’autres personnages étranges gravitent autour de la troupe de freaks, et Darren ne va pas tarder à regretter d’avoir fait leur connaissance…

Arai continue son travail d’adaptation dans le même esprit que lors du tome 1 : en gardant l’essence de l’oeuvre originale, tout en essayant d’infléchir et compacter le récit pour le faire tenir en chapitres de 18 pages. Le résultat est assez satisfaisant, l’ensemble se tient bien. Seul bémol, le style graphique d’Arai, typiquement shônen, qui convient bien à une chronique adolescente légèrement fantastique, mais montre ses limites sur des scènes plus explicites, comme c’est le cas à la fin de ce tome 2, [ATTENTION SPOILER]où des membres sont arrachés, où un petit garçon est dépecé…[/FIN SPOILER] En outre, les créatures qui se veulent un peu effrayantes, telles la tarentule Madame Octa et l’homme-loup, sont assez inoffensifs, surtout ce dernier qui ressemble à une créature trollesque échappée de Troy…

Attention, les trois quarts du tome sont un monument de non-action, mais Arai a suffisamment de talent pour faire passer la pilule (tout comme Shan d’ailleurs) et amener la scène finale de façon assez efficace, même si comme je le dis plus haut, son style ne convient pas forcément à des scènes de ce style.

Sur le plan vampirique on n’apprend pas grand-chose dans ce tome, alors que c’était le contraire dans le volume original, notamment grâce à une discussion entre Darren et son maître. ici est cependant évoquée la faculté des vampires d’endormir leurs victimes grâce à un gaz qu’ils exhalent ou encore leur force supérieure, dont Darren n’use pas trop (enfin si, lors d’une scène « too much » absente du roman), étant donné son refus de prélever du sang humain. Cet élément est d’ailleurs le véritable fil rouge de ce tome 2, un moteur au récit qui va trouver son apothéose lors de la scène finale.

Malgré ces défauts,cela reste largement lisible.

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