Recchioni, Roberto – Leomacs. Batailles

Sur le front italien, en 1917, au plus fort de la guerre des tranchées, le sous-lieutenant Pietro Battaglia subit la furie d’un assaut à la baïonette. Alors qu’il pense s’en sortir miraculeusement, il prend une balle dans la tête. Gênes 2001…Le même Battaglia, bien vivant, continue à errer. Dans un monde toujours en proie à la violence, Battaglia est un vampire! Sa soif de carnage ne trouvera-t-elle aucune limite?

Un album résolument sombre, qui narre la « naissance » et les débuts du vampire Battaglia, personnage de série assez connu de la BD italienne. L’ensemble commence en pleine première guerre mondiale, au cœur des tranchées. Battaglia est un sous-lieutenant désabusé par le peu d’implication de ses chefs, qui sacrifient sans compter leurs hommes, évitant autant que faire se peu de monter eux-mêmes au feu. On apprend donc ici comment le sous-officier est devenu vampire, après s’être attiré les foudres d’une mystérieuse et belle jeune femme qu’il viole au seuil de sa propre mort.

Le dessin est sombre, les encrages utilisés tenant aussi bien du fumetti italien que du comics. L’ensemble est plutôt réaliste et dynamique, notamment par l’emploi de cadrages très cinématographiques. Le dessinateur fait ainsi à merveille évoluer son personnage dans un univers encore plus monstrueux que sa condition de vampire.

Battaglia est un vampire pour le moins original. Transformé en être de la nuit à la suite d’une malédiction, il ne semble pas avoir beaucoup de faiblesses, car il parvient même à se protéger de la lumière du jour, même s’il préfère évoluer la nuit tombée. Il s’abreuve dans la violence et la démesure, massacrant sans remords ses victimes. Seules ses dents proéminentes semblent réellement le relier avec les classiques du genre.

Au final, si la première histoire qui se passe durant la première guerre est vrament réussi, sombre et suintante de désespoir, la seconde n’est pas aussi captivante, usant de quelques grosses ficelles et de scènes plutôt convenues. Néanmoins l’ensemble se tient bien pour qui arrive à se fondre dans la noirceur de l’album.

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