Munoz, David – Tirso. Le manoir des murmures, tome 3. Simon

Sarah et Marketa ont choisit de rejoindre Simon, tandis que Milos a opté pour le camp de Demian. Les vampires et les créatures qui leurs sont alliées prennent tout le monde de court et pénètrent les murs du manoirs alors que plus personne n’est là pour le protéger. Demian et ses hommes sèment la mort parmi les rangs, obnubilé par une idée fixe : mettre la main sur l’antidote auquel travail d’arrache-pied les scientifiques. Mais la combinaison du coffre a été changée, et même Demian n’est pas en mesure d’en forcer la porte. La bataille entre les deux camps est donc inévitable.

Troisième et dernier tome pour cette très belle série, qui trouvera sans nul doute une place de choix dans ma bibliothèque. Si les révélations principales ont eu lieu durant le précédent tome, il n’en reste pas moins quelques vérités intéressantes qui seront dévoilées au fil de l’album. Notamment concernant l’identité du traître (j’avoue avoir eu des gros doutes à ce sujet). Pour le reste, c’est davantage un tome orienté action qui verra les principaux personnages enfin assumer ce qu’ils sont, chacun à leur manière. Milos découvrira la fraternité qui unit ceux de son espèce, Marketa se laissera submerger par ses pouvoirs par aider ses amis. Et Sarah fera l’immense sacrifice de laisser la créature en elle prendre totalement le dessus, de façon à mettre un terme une fois pour toute à ce conflit.

Au niveau psychologique, on est dans la droite lignée du précédent tome. Le manichéisme du premier tome s’est bien estompé, chaque camp ayant finalement ses raisons d’agir, dont aucune n’est tout à fait bonne ni tout à fait mauvaise. Tout est en effet question de point de vue. Et même les alliances peuvent se déliter, en fonction des actes et sentiments de chacun. Un dernier tome qui a donc le mérite de ne pas forcément faire dans la facilité, et répond globalement à l’ensemble des questions posées jusque-là, sans pour autant s’empêcher de donner une suite à l’histoire.

Le dessin n’est certes pas parfait (il y a toujours ce problème au niveau des visages, pas toujours très réussis, mais le problème s’est amélioré depuis le premier tome), mais est pour beaucoup dans l’attractivité de la série. Tirso a une vision très dynamique du découpage, et sait rendre ses planches particulièrement captivante, notamment dans le feu de l’action. Pour le reste, la couleur de Montes fait à nouveau des merveilles, bien plus rouge que pour les deux précédents tomes, l’heure étant maintenant au fracas des armes, des crocs et des griffes.

On a certes découvert l’essentiel des caractéristiques des vampires de la série, mais ce dernier opus du cycle nous permet de davantage les observer dans le feu de l’action. Sarah comme Demian semble à même de se déplacer en volant. Le sérum créé par Simon et les savants qui travaillaient au manoir semble en mesure de canaliser, voire de rendre à nouveau humain, les créatures à qui on l’injecte. Néanmoins, dans le cas de Sarah, le sérum a été modifié de manière à ce sa puissance soit décuplée si elle arrête son traitement, faisant d’elle une vampire aux pouvoirs sans limite.

Un cycle qui se clôt de très belle manière. Si je trouve le dessin un cran en-dessous du tome 2, qui voyait l’alliance entre la couleur de Montes et le dessin de Tirso culminer, je n’en reste pas moins convaincu que cette série vaut vraiment qu’on s’y intéresse. Chaudement recommandé !

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