Muñoz, David – Garcia, Manuel. Terre des vampires, tome 1. Exode

L’ère glaciaire qui s’est abattue sur la planète, doublé d’une nuit sans fin, a permis aux vampires de sortir de l’ombre et de se repaître sans limites des humains survivants. Quatre enfants accompagnés d’une femme tentent tant bien que mal de survivre dans cet enfer, alors qu’ils sont un mets de choix pour les groupes de vampires qui écument le monde, à la recherche de sang.

Un premier tome assez réussi, signé par le scénariste du Manoir des murmures, qui propose au lecteur un univers post-apocalyptique plutôt prometteur, où les vampires ont eu l’occasion de se révéler, grâce à la pénombre qui a plongé la terre dans une nuit infinie. On suit donc les pas d’un petit groupe de survivants, composé d’une femme et d’enfants, qui vont rapidement être rejoints par un soldat, seul en mesure des les accompagner jusqu’à un potentiel endroit sûr.

Tout n’est pas forcément original et le pitch peut rappeler un Stake Land (le froid et la nuit interminable en plus), mais l’histoire se tient. Les rebondissements, à défaut de faire sortir ce premier opus de l’ombre de ses inspirations sont assez bien gérés, de même que la manière dont se dévoile peu à peu les antagonismes. Néanmoins, je reste assez peu enthousiasmé par le flashback qui ouvre l’album, et qui sera repris à plusieurs moments. Peut-être parce qu’on sent y poindre de trop grosses ficelles.

Le dessin n’est pas forcément parfait mais remplit bien son office. Le trait de Manuel Garcia est réaliste mais manque parfois d’une certaine homogénéité, ce qui a tendance à mettre en défaut les scènes dynamiques. La couleur, froide et essentiellement dans des teintes bleutés, correspond par contre totalement à l’ambiance de l’album.

On sait pour le moment peu de choses des vampires de cet univers. Si l’existence de vampires semble ici avérée depuis longtemps (je ne détaillerai pas pourquoi pour ne pas spoiler certains ressorts de l’intrigue), c’est la chape de ténèbres qui s’est abattue sur le monde qui leur a permis de se révéler et de se repaître sans limites. Ils sont rapides, résistants et ne semblent pouvoir être détruits que si on leur enfonce un pieu en plein cœur. La lumière du soleil, si elle pouvait encore transpercer les nuages, leur serait également létale.

Un premier tome pas désagréable, notamment grâce à son univers post-apocalyptique maîtrisé à défaut d’être foncièrement original. Je suis assez curieux de voir comment tout cela va avancer dans le tome suivant, et si les auteurs sauront digérer davantage leurs influences (et proposer quelque chose de plus personnel sur le sujet).

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