Limat, Maurice. Les yeux du vampire

Un soir, le docteur Paricel reçoit la visite d’une amie de son ex-femme, accompagnée d’un homme qu’elle présente comme son assistant. Mais il n’a que peu de temps à leur consacrer, avant de devoir se rendre au chevet d’une jeune malade, à laquelle il semble lié plus qu’il n’y paraît. Au petit matin, on découvre son corps exsangue dans sa voiture, le sang s’étant écoulé d’une affreuse plaie à la gorge. Alors que des badauds un peu superstitieux attribuent déjà ce crime à un vampire, l’inspecteur Brissaud à tôt fait de comprendre que c’est dans la vie privé du docteur qu’il risque de trouver un mobile et un coupable au meurtre.

Voilà une nouvelle une policière du mythe du vampire signée Maurice Limat qui fût elle aussi éditée aux Editions Ferenczi. L’ensemble est très court (une soixantaine de pages), et en permet pas à l’auteur d’offrir à ses lecteurs un scénario très abouti. Néanmoins, si on comprends très vite que deux coupables potentiels pourraient être à l’origine du meurtre, ce n’est qu’à la toute fin que le voile sera levé. Pour le reste, l’ensemble pêche par ses personnages trop caricaturaux, et surtout une liaison avec les vampires un peu lourde, qui se perd à la fin de l’ouvrage, dans un parallèle entre le regard du meurtrier et celui d’un vampire. Rien de bien nouveau dans cette série donc, ce nouveau volume s’inscrivant dans la lignée de ses prédécesseurs, très typés roman de gare qu’on lit à la va-vite, sans trop se soucier de la qualité réelle de l’ensemble.

La présence du vampire ici passe très vite de la superstition à une métaphore avec le meurtrier. Car si une vieille femme présente sur les lieux attribue vite le meurtre à un vampire, du fait de la présence d’un cadavre vide de son sang, le pragmatisme des enquêteurs remet très vite le récit dans les rails d’une fiction policière tout ce qu’il y a de plus réaliste… et ce volume ne revêt très vite plus aucun intérêt aux yeux des amateurs de vampires que nous sommes.

Au final, si le titre et la couverture pouvait laisser entendre que cette nouvelle soit un sympathique récit de genre, elle apparaît très vite comme une banale enquête policière, peuplée de thèmes et personnages peu originaux. Curieux, mais tout sauf indispensable.

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