Kovasevic, Vuk. Les échappés de l'enfer, tome 1. Le vampire de Belgrade

Vous y croyez, aux vampires ? Non, probablement pas. Il y a encore quelques années, je pensais dur comme fer que ces saletés n’existaient pas. Jusqu’à ce que j’en croise un. Et puis un autre… Les rues de Belgrade, ravagées par la guerre, sont devenues le théâtre d’un nouveau combat. Une guerre souterraine, larvée. Un règlement de compte entre Echappés de l’Enfer. Mais les vampires ne sont pas invincibles : on m’a enseigné les méthodes radicales et je les applique. Ils sont immortels… mais j’ai tout mon temps. Parce que, comme le dit la chanson,  » Crime is on my side « …

Né avec le roman Mastication du Club Van Helsing, le personnage de Vuk Kovasevic a depuis pris son envol, profitant de la fin de la collection pour intégrer sa propre série. Toujours signé Jean-Luc Bizien, cette série voit l’auteur s’effacer totalement devant son personnage, qui devient narrateur. Si j’avais apprécié plusieurs des opus du CVH, Mastication ne fait pas parti de ceux que j’avais eu l’occasion de lire. Aussi le Vampire de Belgrade représente t’il ma première rencontre avec le personnage. Un personnage qui semble avoir tellement pris son envol vis à vis de son groupuscule d’origine que le nom de celui-ci a été complètement gommé. Personnellement, je n’ai pas franchement accroché à l’histoire de cette machine à tuer froide et implacable. Si cette mise en bouche est fortement tourné vers l’action, ce qui permet pas mal de rebondissement et de situation sur la lame du rasoir, le côté borderline du personnage n’est pas parvenu à m’accrocher. La psychologie du personnage n’est en effet quasi pas justifiée, et trop simpliste à mon goût.

Le style est froid, ce qui colle bien avec la manière d’être de Vuk, peu enclin à faire dans le social. Le problème est que, du coup, on éprouve peu d’émotions en lisant ce premier tome. Pas de grosse montée d’adrénaline, aucune empathie avec le personnage. Bref si l’ensemble n’est pour autant pas mal écrit, le parti pris initial aseptise beaucoup trop l’ensemble. Et ni les touches d’humour trash, ni les références musicales de Vuk ne sont parvenus véritablement à palier à cet écueil.

Niveau vampire, on se retrouve face à des créatures assez hiérarchisés. Le maître vampire, plus puissant et doté de pouvoirs important ne peut se déplacer que la nuit. Tout comme ses Invités, des être moins puissants que le maître transforme en vue de s’accoupler avec eux (les vampires sont capables de procréer). Maîtres et Invités sont capable de créer des Seekers, qui représentent le premier niveau de vampirisation. S’ils sont plus résistants et capables de survivre à la morsure du soleil, ceux-ci sont néanmoins assez faible comparé à leurs géniteurs. Si les Seeks peuvent être tué en étant empalé et décapité, maître comme invités subissent la morsure du soleil comme une blessure létale.

Un premier tome aux atours très rock n roll qui n’est pas parvenu à me captiver totalement, malgré des idées intéressantes sur le mythe du vampire. Je verrais à l’occasion à poursuivre la série, mais c’est loin d’être une priorité.

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