Ivy, Alexandra. Les gardiens de l’eternité, tome 1. Dante

La tentation est éternelle… Abby Barlow était loin d’imaginer que travailler pour cette femme mystérieuse pourrait faire basculer sa vie. La mort de cette dernière va plonger Abby dans un monde de danger et de ténèbres, car elle est subitement chargée d’un bien lourd fardeau : elle est devenue le Calice, porteuse de la déesse du bien, cible de tous les démons.

Heureusement, elle dispose d’un allié de choix : Dante. Mortellement dangereux et outrageusement sexy. Un convent de sorcières a réduit ce vampire en esclavage quelques siècles auparavant et en a fait le gardien du Calice. Maintenant que c’est la belle et douce Abby qui est menacée, son dévouement ira bien au-delà des exigences de la mission.

Avec ce premier tome, on est en plein dans une histoire où les sentiments dépassent l’action, et c’est très certainement ce que je reprocherai le plus à cet ouvrage. Je n’ai jamais été fan de Paranormal Romance, ou romance tout court, mais il y a des livres où l’intrigue est assez bien ficelée pour que le tout se marie harmonieusement, ce qui n’est — à mon sens — pas le cas ici. Il y a beaucoup d’Abby/Dante, et pas beaucoup d’autres choses, et les personnages semblent creux tant ils sont poussés dans l’extrême de leur cliché, par moments. Ainsi, l’héroïne s’étonne trop – et trop souvent — de la beauté parfaite de son héros qui ne fait que ressasser le fait qu’il n’a jamais autant désiré une femme, et que s’il n’était pas mort, son cœur s’en arrêterait de battre. En gros, trop de trop tue le trop peu.

Les séquences romantiques et érotiques sont exploitées bien en profondeur, tandis que l’action est délaissée, tout du long. Quand il va se passer quelque chose, au niveau intrigue, le chapitre se termine et reprend après que la scène se soit déroulée, et on apprend ce qui vient de se produire en quelques phrases rapides. Et même à la fin, lorsqu’il devrait enfin y avoir un affrontement, il tient en un minuscule paragraphe.

Sous la plume d’Alexandra Ivy, les vampires sont des plus traditionnels. Ils se nourrissent de sang, ne supportent pas la lumière du jour, n’ont pas de reflet dans les miroirs. En somme, du très habituel – même s’ils ne peuvent pas se changer en chauve-souris —, qui n’aurait rien pour déplaire si ce n’était pas poussé à l’excès dans le cliché du vampire. En effet, en contrepartie de ces quelques contraintes physiques, ils sont terriblement beaux, sexy, sont censés être des prédateurs sanguinaires avec une morale vacillante si pas inexistante et de sacrés penchants pour les parties fines. Et ils le sont tous. D’ailleurs, le héros ne s’habille qu’en noir, des pieds à la tête, et transpire le sexe.

Pas grand-chose pour me séduire, au final, car même les tentatives d’humour n’ont pas fait mouche. Des personnages stéréotypés, une intrigue somme toute très plate et qui s’essouffle sous la romance omniprésente et la sempiternelle répétition des sentiments du couple-héros. En résumé, un Harlequin aux dents longues, et encore…

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