Hohlbein, Wolfgang. La chronique des immortels. Tome 8 : Les maudits

C’est au milieu du désert d’Égypte, alors qu’ils mettent en déroute une bande de trafiquants d’esclaves, qu’Andrej et Abou Doun rencontrent Méroé, Nubienne aux cheveux de feu et aux étranges pouvoirs. Leur chemin se séparent mystérieusement après une tempête de sable sans précédent, mais ils la recroiseront quelques mois plus tard, alors qu’ils sont employés comme gardes du corps par un riche marchand. Qui est réellement Méroé ? Qui sont ces quatre mystérieux individus de blanc vêtus qui lui donnent la chasse ? Que lui veut le sultan Farouk ? Et si les dieux de l’Égypte ancienne avaient des révélations à faire aux deux immortels ?

Une fois de plus, c’est avec un plaisir à peine dissimulé que je peux replonger dans les aventures de ce duo d’immortels qui sont parvenu à garder intact mon intérêt depuis le premier opus. A des lieues des romans du genre, la série de Wolfgang Hohlbein a tout des grands épopées initiatiques, depuis sa galerie de personnage sans cesse renouvelée et ses révélations par petites touches. Et une fois de plus, la magie opère et me voilà au bout de quelques lignes scotché à l’intrigue, pour ne la délaisser que quelques heures plus tard, après avoir refermé le livre.

On retrouve donc nos deux héros en plein désert, après qu’ils aient fuit l’île de Malte à la fin du tome précédent. Cette fois-ci, c’est près des racines d’Abou Doun qu’ils ont choisit de poursuivre leur périple. Ils vont y faire une rencontre qui sert de fil conducteur à l’ensemble du roman : Méroé, une nubienne aux cheveux roux qui semble posséder des pouvoirs hors du commun, mais n’est pourtant pas une immortelle comme eux. Qui est-elle réellement ? Là est la question qui ne sera réellement répondue que dans les dernières lignes de cet opus, même si elle confie une partie de la vérité à Andrej quelques heures auparavant.

Bien écrit, riche en rebondissements et en scènes de poursuites comme on les aime, ce nouveau tome s’inscrit parfaitement dans la continuité des sept premiers, et permet à Wolfgang Hohlbein d’enrichir à nouveau la relation entre Abou Doun et Andrej. Car n’assiste-t-on pas, au fil des pages, à la naissance d’une sorte de triangle amoureux ?

Au niveau vampirique, nos deux héros vont ici rencontrer une nouvelle évolution de leur espèce. Des créatures dont les pouvoirs semblent décuplés, qu’il s’agisse de leur rapidité, leur force où leurs capacités annexes. Qui sont-ils ? Des vampyres un peu différent de ce que sont Andrej et Abou Doun ? Des créatures plus anciennes ? En tout cas, ils répondent aux même caractéristiques, à commencer par leur capacité de régénération hors du commun. Ils n’éprouvent aucun souci à se mouvoir en pleine lumière mais semblent avoir besoin de puiser de l’énergie pour maintenir leurs pouvoirs intacts. Quant à leur identité et ce qu’elle suggère, je ne me permettrais pas de vous gâcher la découverte.

Un huitième tome qui poursuit avec un niveau constant cette série à mi-chemin entre réalisme historique et dark-fantasy. Certains ressorts dramatiques ont un petit côté de déjà vu (les relations entre Abou Doun et Andrej qui sont mises à mal régulièrement pour finalement mettre en exergue les erreurs de l’un ou de l’autre), mais on ne peut pas bouder son plaisir à la lecture de cette série qui est, depuis ses débuts, une des rares dont j’attends impatiemment chaque nouvelle parution.

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