Hill, Will. Département 19, tome 2. Le réveil du monstre

Jamie Carpenter a été incorporé au Département 19, une unité secrète du gouvernement britannique chargée de contrôler les phénomènes surnaturels qui menacent l’ordre du monde. Sa confrontation avec l’un des trois lieutenants du défunt Dracula a achevé de faire de lui un homme de terrain, aux yeux de ses supérieurs. Mais cette promotion ne s’est pas fait sans heurt, entre la disparition de son ami Frankenstein et les retrouvailles avec sa mère, désormais vampire. Rapidement, le département comprend que Dracula a été ressuscité, et que le temps leur est compté pour réussir à détruire la créature encore affaiblie.

J’avais plutôt pris comme une bonne surprise le premier volet de cette série, qui mélangeait allègrement les codes du Young Adult avec le référentiel du roman de Bram Stoker, piochant autant dans sa galerie de personnages que dans sa manière d’embraser le mythe du vampire. Cette suite confirme sans grand mal, et permet à l’auteur de faire progresser l’intrigue et densifier un peu ses personnages. Du coup, si l’ensemble est émaillé de quelques scènes d’actions plutôt bien ficelées, on est sur un registre moins soutenu que le premier volet. Ce qui n’empêche pas de se faire accrocher par le texte, qui, à défaut d’être d’un grand niveau littéraire, est plutôt efficace.

De nouveaux personnages vont faire ici leur apparition, de chaque côté de la barrière qui sépare le bien et le mal. Une barrière qui semble bien partie pour se fissurer peu à peu dans l’esprit du héros, qui découvre que même dans son camp, tout n’est pas forcément rose (petit bémol à ce niveau pour le cas du Professeur Talbot, pour qui les choses semblent amenées avec peu de finesse). Reste qu’entre Matt, qui quitte le centre en simulant une amnésie, Frankenstein qui semble avoir survécu à ses blessures, et de nouvelles créatures aux dents longues (à commencer par Dracula), le lecteur a de quoi faire.

Suite de Dracula oblige, on est dans la définition classique du mythe, même si certains aspects scientifiques flirtent un peu vers d’autres séries, à commencer par Buffy et son Initiative. Certains savants du Département voient en effet le vampirisme comme un virus capable de faire muter les victimes. Pour le reste, les vampires sont ici des créatures de la nuit qui ont besoin de sang pour survivre, et qui peuvent être ressuscitées à partir d’un rituel complexe exécuté avec leurs cendres. Elles disposent d’une résistance impressionnante, peuvent se déplacer à grande vitesse et voler dans les airs. Elles peuvent malgré tout être détruites avec un pieu acéré enfoncé en plein coeur.

J’avais pris un certain plaisir à découvrir cette série et ses nombreux clins d’oeils au Dracula de Bram Stoker. Ce 2e volet confirme et se paie même le luxe d’enfoncer le clou (ou le pieu, pour être raccord avec le sujet). A quand la suite ?

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