Hanada, Ryo. DevilsLine, tome 1

Alors que son ami Akimura raccompagne Tsukasa chez elle, tous deux sont attaqués par un jeune garçon qui s’en prend directement à Akimura. Il s’avère que ce dernier est un vampire, coupable de trois meurtres récents, durant lesquels il a laissé derrière lui des cadavres exsangues. Jugé incapable de se contrôler, il est donc arraisonné par l’équipe F, dont fait partie le mystérieux Anzai. Rapidement, Tsukasa et lui s’attachent l’un à l’autre.

Premier volet de cette nouvelle série manga, publiée par les éditions Kana. Si l’histoire se structure autour de la relation entre Anzai et Tsukasa, même si l’atmosphère de l’histoire, résolument sombre et violente, détonne avec ce à quoi est était habitué dans le genre. Loin du gothique d’un Vampire Knight, DevilsLine est en effet une série sombre, dans laquelle le duo fait figure d’ilot de naïveté vis-à-vis des violences commises par certains vampires, et les humains qui cherchent avant tout à les éliminer. Si une partie de la population est au fait de leur existence, la cohabitation est en effet des plus difficile.

Le dessin est un des points faibles de la série. Sur ce premier tome, le trait de Ryo Hanada manque d’homogénéité d’une case à une autre. C’est particulièrement visible quand le dessinateur met en scène le personnage d’Anzai, dont le visage se déforme parfois. Quand aux décors, si la noirceur de l’univers n’a rien à envier à certains seinen, force est de constater que l’auteur utilise davantage les codes graphiques du shojo, ce qui tend à appuyer la romance comme l’axe central du récit.

On apprend ici que l’existence des vampires est connue des principales administrations, même si le grand public n’en a pas connaissance. Et si certaines lois tendant à intégrer les buveurs de sang dans la société, libéralisant ainsi leurs relations avec les humains, force est de constater les difficultés pour une partie des vampires de réfréner leurs instincts. Il suffit en effet d’une goutte de sang pour qu’ils perdent toute contenance, et laissent la bête prendre le contrôle. Ils voient alors leur visage se transformer, et les crocs pointer dans leur bouche. Quant à la manière de les tuer, il semble qu’une balle en pleine tête soit la méthode la plus fiable d’en venir à bout. Sachant que leur température corporelle plus basse permet à ceux qui s’attaquent à eux de les identifier avec l’équipement adéquat.

Un premier tome intriguant, qui s’articule autour d’éléments déjà rebattus (la romance entre une humaine et un vampire), mais transposés dans un univers urbain, qui n’a rien de gothique. Je suis du coup curieux de voir comment cela va évoluer, d’autant que de nouveaux personnages apparaissent à la fin du premier volet.

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