Hambly, Barbara. Voyage avec les morts

Dans une Europe où couve la Première Guerre mondiale, les services secrets d’une puissance étrangère sont, semble-t-il, en train de recruter… des vampires. James Asher, ancien espion extraordinaire de Sa Très Gracieuse Majesté, terrifié par les conséquences potentielles de cette alliance contre nature et déterminé à y mettre un terme, se lance sur une piste semée de cadavres. Suivant les conspirateurs de Paris à Vienne et jusqu’à Constantinople, il va bientôt comprendre qu’il n’est qu’un pion dans un jeu complexe, auquel il n’a que peu de chances de survivre…

Les aventures de James Asher, agent secret qui dissimule ses activités sous le déguisement d’un honorable professeur d’université, se poursuivent avec ce second roman mené tambour battant. L’auteur va cette fois-ci faire quitter le Londres du début du siècle à ses héros, les faisant voyages jusqu’aux confins de la Turquie, alors que la première mondiale menace. Le récit va par ailleurs nous remettre en présence avec une bonne partie des personnages du premier roman (Asher et sa femme notamment, mais aussi Ysidro et le couple Ernchester) et les voir traverser les villes de Paris, Vienne et Constantinople. Les débuts du récit sont certes un peu longuets, mais une fois les héros partis de Londres, l’histoire est pour le moins rondement mené, et va voir en parallèle les quêtes de Asher et de sa femme se rejoindre (l’une étant partie à la recherche de l’autre).

Les caractéristiques vampiriques mises en scène à travers ce second opus vont dans la continuité des bases posées par le précédent volume. Les vampires sont ici proches de ceux décrits par Stoker. Noctambules, ils doivent regagner leur refuge en journée, et doivent régulièrement se nourrir du sang de leurs victimes. Ils craignent notamment l’argent et la lumière du soleil. Ce second roman va également donner à l’auteur l’occasion de mettre en scène l’important pouvoir d’hypnose des vampires, et détailler plus en avant la manière dont un vampire peut transformer une de ses victimes en vampire. Le lecteur découvrira également que les vampires des grandes villes sont organisés autour d’un maître, souvent le vampire le plus âgé des lieux, ou du moins le plus puissant.

Un second tome à la mesure du premier, qui se laisse lire agréablement, même s’il n’apporte au final pas grand-chose au mythe (sinon de mêler roman d’espionnage et fantastique). En 2006 l’auteur avait dit vouloir reprendre la série et lui offrir de nouveaux volumes, mais rien n’est encore annoncé à ce jour.

A noter que les Editions Mnémos ont réédité les deux volumes en un seul tome grand format, certes épais mais avec une maquette bien plus robuste (et un papier plus agréable) que les versions poches Pocket. Avis aux amateur !

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