Faerber, Jay – Bueno, Fran. Graveyard Shift

Alors que l’unité à laquelle Liam appartient procède à une perquisition en pleine nuit, elle se retrouve face à un suspect doté d’une force surhumaine, capable de les affronter à mains nues. Forcé de réagir, l’ensemble des membres de l’équipe fait feu, criblant de balles ledit suspect. De retour chez lui, Liam profite du début de journée avec sa compagne quand ils sont attaqués par deux inconnus possédant les mêmes pouvoirs que l’homme auquel faisait face Liam quelques heures plus tôt. Blessé, Liam perd connaissance. À son réveil, il apprend que tous les membres de son unité ont été assassinés, de même que sa compagne. Mais celle-ci est en fait devenu un vampire.

Après Day Men, voici Glénat Comics de retour sur le thème des vampires, avec cette mini-série signée Jay Faerber et Fran Bueno. Le premier n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai sur le sujet, ayant participé à des séries comme Vampirella et Vampi (pour Harris Comics) ou encore Angel (pour IDW). Cette mini-série, en dehors d’une quelconque licence, s’intéresse donc au duo constitué d’un flic, dont l’unité à été assassinée par des vampires, et de sa compagne, laquelle est elle-même devenue une créature de la nuit. On suit donc ici la recherche de vérité du couple, entre incompréhension et difficulté d’adaptation. Reste que l’intrigue manque fortement d’originalité, l’enchaînement des événements ne réservant que peu de surprises au lecteur un tant soit peu habitué à ce type de récit. Et l’incorporation de quelques touches d’humour ne permett pas à l’ensemble de tirer son épingle du jeu. Certes, la 4e de couverture en appelle à Buffy contre les vampires (et la dernière case achève l’histoire sur d’autres clins d’œils savoureux pour les amateurs de bêtes à crocs), mais on aurait préféré davantage de prise de risque, d’autant pour un scénariste pour qui le sujet n’est pas une première.

Le dessin de Fran Bueno, s’il n’est pas parfait, est un des points d’intérêt de l’album. Son style regorge de cadrages dynamiques, et le découpage sort parfois de l’ordinaire (étalant la lecture sur une double page plutôt que page après page). Il y a certes quelques problèmes d’homogénéité (et une colorisation informatisée qui manque de vie), mais dans l’ensemble c’est plus que correct.

Côté vampirique, on est face à quelque chose de très classique. Les vampires sont des créatures de la nuit (ils craignent la lumière du soleil) avides de sang, qui peuvent être repoussés par des symboles religieux (la croix, l’eau bénite) et détruits si on leur enfonce un pieu dans le cœur. Il semble également que les plus jeunes soient sujets à l’influence de ceux placés avant eux dans la même lignée de sang. Ils sont enfin dotés d’une force hors du commun et ont le visage qui se transforme au moment de s’attaquer à leurs victimes (comme dans Buffy contre les vampires).

Un one shot au fond pas désagréable mais qui se contente de surfer sur des éléments connus (que ce soit pour l’univers sur lequel il s’articule ou l’enchainement des actions), sans chercher à se démarquer du lot. Du coup, malgré un dessin assez réussi, difficile de vraiment accrocher à la destinée de ce couple, alors que le pitch de départ aurait pu permettre quelque chose de plus ambitieux.

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