Elaine, Lee – Simpson, William. Vamps

Vamps est une série pour le moins rock n roll qui narre les aventures de 5 femmes vampires en fuite à travers les Etats-Unis. Réduite en esclavage par leur créateur, qui voyait là un moyen facile d’attirer à lui des proies fraîches, elles se sont unies pour détruire celui-ci. Mais tuer un vampire n’est pas chose aisée, et même démembré, il subsiste une possibilité pour que ce dernier parvienne à retrouver son corps et se lancent à leur poursuite. Et comme si cette épée de Damoclès ne suffisait pas, voilà que la police remonte peu à peu leurs traces, trop de victimes exsangues ayant fini par attirer la suspicion d’un enquêteur et d’une de ses connaissances medium…

J’aime beaucoup le label Vertigo, qui m’a toujours agréablement surpris niveau comics. Que ce soit avec Sandman, avec Y le dernier homme ou encore avec Fables et Preacher, les différentes séries de la filiale de DC Comics m’ont offert parmi mes plus belles claques de bédéphile. Vamps fera, une fois n’est pas coutume, entorse à cette règle, car la série n’a franchement rien de bien exceptionnel. Le scénario a certes un côté sympathique, cette bande de motarde sans foi ni loi qui écument les US, mais le résultat est franchement peu convainquant, pas abouti, et se lit à vitesse grand V sans laisser de grosse marque dans l’esprit du lecteur.

Un peu de violence gratuite et de gore, un soupçon de sexe, une vague histoire en arrière plan peu convaincante, bref cette édition française d’une série qui n’est plus toute jeune (1995) et n’avait pas grand intérêt à être édité par chez nous. C’est certes foutraque et rock’n’roll, mais dans le genre on a vu bien mieux, et la série me semble se chercher entre le premier et le second degré, ne parvenant jamais à faire son choix entre le délire assumé et le sérieux.

Comme pas mal de séries de cette époque, le dessin est desservi par une couleur aux tons criards qui accuse le poids des ans (à l’image de la série Sandman, dont c’est le gros point faible). Le dessin n’est pas mauvais en soi mais manque sérieusement d’originalité, notamment au niveau des cadrage et du découpage, qui remplissent leur office, sans plus. L’ensemble manque également de dynamisme, les scènes d’actions ayant un côté arrêt sur image pour le moins daté.

Niveau vampirique, on est dans une veine assez classique. Le maître vampire peut donner naissance a de nouveaux vampires en leur faisant boire son propre sang. Les vampires doivent se reposer dans la terre des cimetières la nuit venue, et se sustenter aussi régulièrement que possible de sang. Un lien fort existe entre le maître et ses infants, qui lui permet de les pister à la trace. Les vampires disposent de pouvoirs surnaturels, comme une capacité de régénération, une force physique accrue, et la possibilité d’hypnotiser les êtres humains. Ils craignent les symboles religieux si ceux-ci sont brandis ou portés par des personnes ayant foi en leurs croyances. Un vampire peut être démembré et empalé, ce qui le met dans une sorte de léthargie dont il ne sortira que si le pieu est retiré de son coeur.

Une série qui sent fort le réchauffé, et ne vaut sans doute son édition par chez nous qu’à la forte visibilité du mythe du vampire en librairie. Si vous cherchez un comics intéressant sur le sujet, passez votre chemin, on a davantage affaire ici à une série anecdotique qui n’apporte rien au mythe. Pas franchement convaincant en ce qui me concerne…

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