Dubois, Ambre. Les Soupirs de Londres, tome 4. Le Prince de l’ombre

Les habitants du manoir découvrent avec stupeur qu’un cadavre a été déposé dans le salon de la bâtisse. C’est ainsi que les membres de l’Ordre de Psyché annoncent leur venue à Londres, et il semble bien que cette visite soit placée sous le sceau de la vengeance. Car les émissaires de l’Ordre viennent s’enquérir du coupable de la mort du Maître de la Tour de Londres, lequel avait pour mission de surveiller de près La Marquise, ancienne compagne du précédent Prince. Les jours serait-ils comptés pour Stella ?

Après Maeve Regan voici donc une autre série qui tire sa révérence en 2014. Une série bien plus ancienne, qui plus est, la publication du Manoir des Immortels, remontant à 2007, sous la bannière des éditions Nuit d’Avril. Suite à la fin de la maison d’édition, Ambre Dubois avait choisi de créer sa propre structure, autant pour y poursuivre les aventures de ses personnages qu’y publier d’autres ouvrages sur le thème du vampire. En 2014, les Éditions du Petit Caveau sont ainsi devenues incontournables pour qui s’intéresse aux bêtes à crocs, leur catalogue n’ayant jamais démérité depuis les débuts de la structure.

Suite aux évènements du tome précédent, Stella se retrouve en position délicate. Car l’Ordre (déjà responsable de son exil à Londres) est sur les traces du meurtrier du Maître de la Tour de Londres, ce vampire fou qui s’est accidentellement empalé suite à une confrontation avec elle. Ce dernier opus va donner l’occasion à l’héroïne de poursuivre son exploration des secrets de la maison de Londres, et découvrir les secrets du Prince Rodolphe. On retrouve donc ici l’ensemble des protagonistes de la série, chacun ayant son rôle à jouer dans la résolution finale de l’intrigue.

Ambre Dubois a nettement fait murir sa plume depuis les débuts de la série. Le style garde un côté désuet qui colle bien avec l’ambiance fin XIXe s., mais est davantage dynamique que dans le premier opus, l’action plus ramassée. Petit bémol cependant concernant Highgate, qui apparaît beaucoup plus daté dans les descriptions de l’auteur que ce qu’il pouvait être à l’époque (l’action se déroulant à l’époque victorienne, il est difficile d’imaginer des tombes d’un âge vénérable, quand le cimetière a été ouvert en 1839). On peut envisager cela comme une liberté prise par l’auteur avec son contexte historique, mais je n’ai pu m’empêcher de tiquer.

On retrouve ici la hiérarchie vampirique posée par l’auteur depuis ses premiers tomes. Des villes sous la régence de princes vampires, établis par un ordre de vampires disposant de puissantes capacités, l’Ordre de Psyché. Ce 5e tome met en outre en scène l’idée qu’en s’abreuvant d’un de ses pairs, un vampire est en mesure d’ajouter les pouvoirs de sa victime aux siens. Et que les pouvoirs proviennent essentiellement de la filiation du vampire (et donc de la lignée de sang à laquelle il appartient). L’auteur met également en scène l’idée qu’une blessure contractée par un vampire en tentant d’en tuer un autre n’est pas en mesure de cicatriser.

Suite et fin de la série d’Ambre Dubois, 7 ans après la sortie du tome 1. Une fin qui s’avère plutôt réussie, et permet au lecteur comme à l’héroïne de faire tomber le voile qui recouvre encore les secrets de la maison de Londres. Gageons que l’auteur, qui a encore une série à son actif aux éditions du Chat Noir (La Dame sombre) continuera à faire parler d’elle dans les années à venir. Car sa plume a beaucoup gagné en dextérité au fil des tomes de cette première série.

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