Dixen, Victor. Le cas Jack Spark, tome 1 : Eté mutant

Jack Spark survivra-t-il à l’enfer de Redrock? Héros insomniaque, Jack découvre en lui des pouvoirs destructeurs. A lui de décider s’il veut sauver le monde ou le détruire… Fils unique d’une famille de yuppies new-yorkais, Jack Spark est un adolescent solitaire à la santé fragile. Entre ses allergies et ses étranges insomnies, il se sent bien mal dans sa peau. Heureusement, une bonne dose d’humour et un zest de philosophie l’aident à prendre la vie du bon côté. Et puis, il y a les gâteaux que son grand-père lui envoie en douce.

Ainsi, Jack parvient-il à se traîner sur le chemin de l’existence, partageant ses doutes et ses joies avec le hamster épileptique que Grandpa lui a offert. Cet équilibre précaire bascule le jour où l’aïeul est envoyé en maison de retraite, coupant court à l’approvisionnement en pâtisseries, et surtout à la perspective des vacances à San Francisco. Un malheur n’arrivant jamais seul, Jack apprend avec effroi que ses parents l’ont inscrit dans un camp d’été pour adolescents affectés de troubles du comportement…

Un premier roman plutôt bien écrit, clairement destiné à un public adolescent mais qui se laisse lire avec un certain intérêt à tout âge. On ressent certes l’influence de séries comme Harry Potter (le côté bande d’ados qui se retrouvent sans parents mais sous la direction d’autres adultes dans un lieu à l’écart), mais ce premier roman de Victor Dixen possède de nombreuses originalités qui lui permettent de s’émanciper au fur et à mesure du récit de cette ressemblance.

La psychologie du héros en premier lieu, qui s’esquisse au fur et à mesure que celui-ci découvre qu’il possède d’étranges facultés : est-il un monstre ? D’où lui viennent ces pouvoirs ? Qui est-il réellement ? Pourquoi son corps mute t’il ? La thématique de la mutation, celle des premiers émois amoureux contribue certes à appuyer le propos adolescent du récit, que j’ai déjà mis en exergue, mais l’ensemble est bien écrit, bien mené et sans réel temps mort, ce qui permet d’en apprécier la lecture à l’âge adulte.

Niveau vampirique ce premier roman est assez original car la thématique est certes bien présente (le mot vampire ou des mots du même champ lexical sont fortement présents dans les interrogations de Jack), mais abordée à travers une autre créature mythique. Quand il découvre qu’il est capable d’aspirer l’essence vital de ceux qui l’entourent, et d’utiliser ce fluide vital pour décupler ses sens, immédiatement lui vient l’idée qu’il est un vampire. Et sa difficulté à supporter les rayons du soleil e l’aide pas à imaginer autre chose. La suite viendra quelque peu remettre en cause cette hypothèse, mais les créatures comme Jack Spark sont malgré tout décrites ici avec des caractéristiques proches de celle des vampires (vampires qui existent dans ce monde, si on en croit les dires d’une nonne exorciste).

Un ouvrage certes pas ouvertement vampirique, même s’il maintient un certain temps l’hésitation, mais qui propose une relecture fortement inspirée par le vampire d’une autre race mythique du folklore européen. Un premier roman écrit d’une plume fluide, qui ravira les adolescents comme les adultes qui aiment les récits emprunts d’une certaine magie.

Une réponse à Dixen, Victor. Le cas Jack Spark, tome 1 : Eté mutant

  1. Moka dit :

    Merveilleusement bien écrit ! A recommander.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *