Corbeyran, Eric – Rodier, Denis. L’apogée des dragons, tome 2. Le calice de Thulé

Ernst a retrouvé la trace d’Eva, devenue aveugle après avoir utilisé la lance de Lug, lors de son combat contre le grand maître de la loge de Thulé. Pendant ce temps, dans les profondeurs de la terre, Hitler s’apprête à prendre la tête de la loge, après être parvenu à s’échapper à l’insu de tous. Les atlantes, affaiblis, risquent de e pas être de taille pour juguler seuls la menace. Ghunter, Eva, Ernst et Paula, lâchés par l’ordre des dragons, décident de poursuivre la lutte.

Suite et fin pour ce diptyque spin-off de la série l’Ordre des dragons. On y suit les pas de certains des personnages après la première défaite cinglante de la loge de Thulée, et alors que la seconde guerre mondiale arrive à son terme. Décidé à empêcher Hitler de mettre la main sur les pouvoirs du calice de Thulée, que se disputent promères et atlantes, les héros vont devoir retourner au château de Wewelsburg, et trouver l’entrée vers l’Agartha. Pour le coup, si le premier opus était prometteur, cette suite tombe rapidement dans le grand-guignol, confrontant un petit groupe de héros en sous-nombre mais bien décidé à aller jusqu’au bout (malgré leur inexistence de moyen), et à  affronter nazis, vampires et autres artefacts antédiluvien.

Du coup, au milieu de la surenchère, le scénario peine à convaincre. Les ressorts sont éculés, les personnages sont des caricatures et le melting-pot nazi-thulé-shamballah ne convainc plus. A trop vouloir mélanger d’éléments disparates, et à précipiter la fin, l’histoire s’engouffre dans un joyeux bordel qui se laisse lire mais fleure davantage le nanard que ce à quoi on pouvait s’attendre.

Le dessin de Rodier reste dans la lignée du premier opus. Le trait est réaliste, servi par une mise en couleur dans des tons marrons qui colle bien avec l’ambiance recherchée. Si tout n’est pas homogène, au moins ce point-ci ne démérite pas outre-mesure.

Les vampires sont donc ici apparentés à la loge de Thulé, après que celle-ci ait fait main-basse sur un calice apportant l’immortalité à quiconque y trempe ses lèvres. En sus, on croit comprendre que seules des armes magiques sont en mesure de venir à bout de la malédiction que porte les immortels habitants de Thulé.

Une suite franchement dispensable, qui clôt sans brio le diptyque. Reste que la série mère m’attire toujours autant, car l’univers étendu est ici réduit au possible.

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