Corbeyran, Eric – Kowalski, Piotr. Urban vampires, tome 2. Rencontre avec une ombre

Alors que Vic semble avoir disparue, Rosie et Julian font tout pour empêcher Nils d’avertir les autorités. Car la mère et les deux filles sont en fait des vampires, qui aspirent à une vie tranquille, au milieu des humains. Rapidement, un groupe de vampires intégristes qui poursuit Rosie lui annoncent qu’ils ont kidnappé Vic. Mis sur leur piste par Nils, à qui sa compagne à révélé leur secret, le petit groupe fait route vers une vieille bâtisse qui semble appartenir aux kidnappeurs…

J’avais trouvé assez intéressant le premier tome, quoi qu’il manquait encore de contenu et de profondeur pour poser un avis plus sûr sur la série. Malheureusement, cette suite ne parvient pas à passer outre les écueil du premier volet, et s’enlise au contraire.

Si le scénario dévoile davantage de choses sur ce qui oppose Rosie est ses filles à ceux qui la harcèlent par téléphone, force est de constater que l’ensemble peine à convaincre. Les raccourcis pris par les auteurs semblent un peu facile (la reconnaissance des vampires par le commun des mortels tombe comme un cheveu au milieu de la soupe), et les personnages ne parviennent pas à convaincre. Tout ça flirte un peu trop avec certaines séries du moment (True Blood en tête) et souffre d’un manque fort d’originalité. D’autant que l’intrigue ne progresse pas à grand pas, ce qui a tendance à frustrer le lecteur, qui risque d’avoir l’impression de faire du surplace, voire de retomber sur des schémas un peu éculés.

Le dessin est également en demi-teinte. Si j’avais trouvé propre sans être forcément novateur le dessin du premier volet, ce deuxième volet est assez décevant. Non directement que le dessinateur soit en cause, son travail est du même niveau que celui du tome 1, mais bien que la couleur n’est pas très heureuse, le rendu très informatisé (particulièrement visible dès la première planche) ne rendant pas vraiment service au trait de Kowalski, que j’apprécie davantage dan une série comme Dracula l’Immortel (la couleur, plus traditionnelle, étant bien plus digeste).

On apprend ici l’existence de cercles vampiriques traditionalistes qui refusent que les leurs se mêlent aux humains, même si leur existence est maintenant connue. La manière dont son considérés les vampires semble par ailleurs varier d’une partie du monde à une autre, l’Europe semblant être plus propice à une cohabitation entre les deux espèces. On apprend également l’existence d’un palliatif au sang, qui permet d’endormir le besoin régulier de s’abreuver à la source. Les vampires semblent enfin disposer d’objets qui repoussent leurs ennemis, à la manière des crucifix qui les repoussent eux.

Une suite qui donne l’impression de faire avancer les choses mais se contente de surfer, au niveau de son aspect vampirique, sur les séries à succès du moment (True Blood en tête). Le tout avec un dessin certes pas mauvais, mais desservi par une mise en couleur qui empêche toute tentative de dynamisme à l’ensemble.

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