Corbeyran, Eric – Fino, Serge. Dracula, l’ordre des dragons, tome 2. Cauchemar chtonien

Alors que Van Helsing a été capturé par Dracula et ses sbires, Lady Darmanson et Stoker poursuivent leurs investigations et remontent peu à peu la piste des créatures auxquelles Vlad Dracula semble avoir fait face durant sa captivité en Anatolie. Pendant ce temps, l’ordre du Dragon est sur le pied de guerre, bien décidé autant à libérer leur ami chasseur de vampires qu’à capturer Dracula.

Deuxième volet pour cette saga de la collection « 1800 » qui, si elle s’avère on ne peut plus typique de la ligne éditoriale de ladite collection, puise également ses racines dans l’univers étendu de la série L’Ordre des Dragons, de Istin et Rodier. Pour autant, dans ce spin off s’ajoute le jeu avec les classiques de la littérature victorienne, en mettant en scène autant des personnages ayant existé (Stoker et Doyle) que des personnages de fiction (Dracula, Van Helsing). Là où le précédent opus lançait les bases d’une nouvelle manière pour ses opposants d’affronter le comte, cette suite va être celle de l’action, et plus de la réflexion.

Le scénario reste intéressant, mais certains personnages sont sujets à des revirement peu convaincants (c’est notamment le cas pour deux des personnages féminins), ce qui tend du coup à faire diminuer ma note sur cette suite. Pour autant, l’ambiance reste intacte, et la double trame est relativement fluide. Force est également de constater que le lecteur veut connaître le fin de mot de l’histoire, et devrait donc refermer ce deuxième opus avec l’envie de savoir comment tout cela va s’achever.

Le dessin est dans la continuité parfaite du précédent opus. Le trait est réaliste et joue beaucoup sur les ombres. Il manque parfois de dynamisme mais pose assurément l’ambiance. Le dessinateur semble cependant maîtriser davantage sa mise en scène dans les endroits clos. La mise en couleur est enfin simple mais cohérente et efficace, et permet sans fioritures de mettre en valeur les temps forts (et les ambiances) du récit.

On découvre ici plus en avant les créatures antédiluviennes qui ont naguère semé le trouble dans l’esprit de Dracula. Sans qu’on sache véritablement s’il s’agit d’une forme ou non de vampire, il n’en demeure pas moins qu’elles ne semblent se déplacer que la nuit tombée, et sont avides de sang frais. Pour ce qui est des vampires, on apprendra par ailleurs que si les plus jeunes sont à même de résister au besoin de dormir la journée, il n’en va pas de même pour les plus anciens.

Une suite pas parfaite, et à mon sens un léger cran en-dessous du premier volet, mais qui poursuit malgré tout avec intérêt l’histoire esquissée jusque-là. J’attends maintenant de pouvoir poursuivre la lecture avec le troisième opus, qui devrait voir les deux récits parallèles se rejoindre.

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