Chance, Karen. Cassandra Palmer, tome 1. Le seuil des ténèbres

Cassandra peut communiquer avec le monde des esprits, talent qui lui vaut l’intérêt des morts et des non-morts. Elle n’a pas de souci avec les premiers, même s’ils sont parfois collants, mais elle préfère éviter les seconds. Pourtant, lorsque le suceur de sang mafieux à qui elle a échappé retrouve sa trace, elle est obligée de réclamer la protection du Sénat des vampires. Mais cette aide n’est pas gratuite : ayant été élevée par des vampires, Cassie sait d’expérience que leur prix ne sera pas le sien …

Cassandra a été élevée par Tony, maître vampire, après la mort de ses parents. Ce dernier a exploité ses dons de voyance pour faire fructifier ses affaires. Apprenant cela, Cassandra s’enfuit pour vivre sa propre vie. Le livre commence donc dans une agence de voyages où travaille Cassandra. Elle travaille également dans un club comme voyante pour distraire la clientèle. Suite à une tentative d’assassinat contre elle, elle va devoir fuir et trouver refuge auprès du Sénat avec l’aide de Tomas, son colocataire humain … Ce sont ses dons qui attirent certaines personnes à vouloir la garder près d’eux et d’autres à vouloir éliminer ce pouvoir avant qu’elle ne devienne trop puissante.

Grâce à son enfance passée au milieu de vampires, Cassandra les connaît bien et sait ce qu’il ne faut pas faire pour attirer leur attention. C’est elle qui nous sert de guide tout au long de l’histoire, pour nous décrire leurs facultés, leurs histoires, leur hiérarchisation. Cette aventure, nous présente des aspects vampiriques assez classiques mais que l’auteure s’approprie, tout en y ajoutant quelques petites nouveautés. Nous avons donc ici, des vampires qui n’ont pas forcément besoin de mordre pour se sustenter. Leur corps agit comme un aimant avec le sang, qu’il y ait ou non contact, par la simple volonté du vampire. Il est plutôt difficile de se rendre parfois compte du prélèvement de sang si celui-ci est pris dans des quantités moindres. Les vampires ne sortent en général pas la nuit sauf pour les plus puissants qui développent une sorte d’immunité. Les dons de Cassandra sont largement utilisés et présentés dans l’histoire. Les bonds dans le futur qui en découlent nous permettent de voyager en France du XVIIème et XVIIIème siècles. Ces voyages dans le temps nous permettent de recoller des morceaux de l’histoire de certains personnages et d’avancer dans l’intrigue. Le monde des vampires, mais également des autres personnes douées de pouvoirs psychiques, de sorcellerie ou autres, est très hiérarchisé. Le Conseil régit les lois pour les vampires et les surveille pour que leur existence reste secrète auprès des humains.

L’intrigue complexe qui se déroule tout au long de l’histoire est bien pensée et ne se laisse pas deviner si facilement. Même si le début comporte des longueurs, les présentations des personnages par Cassandra sont essentielles pour l’histoire et nous permettent une immersion facile et agréable. L’auteur n’hésite pas à intégrer dans le monde de Cassandra Palmer, des références et personnages historiques comme une personne de la famille de Dracula qui pimentent le récit déjà haut en rebondissements. L’héroïne est attachante par sa soif de liberté, ses répliques qui font mouche à tout les coups et sa simplicité (elle n’est pas un crack en art martial ou en armes à feux). Tout cela fait que l’on se sent proche d’elle.

Une réponse à Chance, Karen. Cassandra Palmer, tome 1. Le seuil des ténèbres

  1. Asmodée dit :

    Ce premier tome des aventures de Cassandra Palmer inaugure la série de façon prenante. Évoluant dans un environnement typique de l’urban fantasy, l’héroïne se révèle bien plus originale que nombre de ses congénères bit-lit. Elle n’excelle pas dans les combats et ne réalise pas davantage des prouesses physiques. Mais la voyante sait user ingénieusement de ses dons de medium et de ses esprits familiers, ce qui la rend très réaliste.

    Chose assez rare pour ce genre d’ouvrage, l’auteure n’abuse pas des dialogues. Ces derniers sonnent justes et sont usé avec parcimonie. L’humour est présent, mais ne dépareille pas avec l’intrigue. Autre constatation positive, l’histoire n’est pas prétexte à un érotisme abusif. Si les vampires dégagent une classe certaine ainsi qu’une dangerosité résultant de leur nature de prédateur, c’est grâce à leur charisme propre qui se dévoile fur et à mesure au fil des pages.
    Un petit bémol toutefois : la prolifération de créature surnaturelle. Outre les vampires, les mages et les fantômes indispensables au développement du récit, on voit débouler également des mages, des garous, des faes, des démons, des satyres et même des elfes des ténèbres à un rythme soutenu. Je trouve que l’abus de créatures magiques rend le merveilleux un peu trop bénin en si peu de pages…

    Hormis cette remarque, j’avoue avoir pris du plaisir à découvrir cette nouvelle série qui s’adresse à tous les fans d’imaginaire en général. Si les aventures de Cassandra Palmer ne resteront pas inoubliables (à cause d’une production littéraire abondante de ce style) elles font indéniablement passer un agréable moment de lecture. Surtout que le dénouement de ce premier tome donne grande envie d’en découvrir la suite. Avec sa galerie de vampires on ne peut plus classique et son héroïne attachante, la tentative de Karen Chance parvient à se faire une place dans l’univers très disputé de la bit-lit.

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