Carriger, Gail. Le Pensionnat de Mademoiselle Géraldine, tome 4. Artifices et Arbalètes

Sophronia débute sa 4e et dernière année au pensionnat de Melle Géraldine. Mais les choses ont fortement changé : la jeune femme a promis de se mettre au service du dewan pour sauver Savon, mortellement blessé. Et si elle sait que les intrigues des Vinaigriers sont loin d’être terminées, elle est bientôt témoin d’un tentative d’intrusion de ces derniers au sein même du pensionnat. Que cherchent-ils dans la bulle du pilote ? Et comment Monique de Pelouse, désormais au service de la ruche de Westminster, se retrouve sur place au même moment ?

Quatrième (et malheureusement dernier) volet de ce spin off du Protectorat de l’ombrelle, qui se situe dans le même univers mais plusieurs années avant les aventures d’Alexia Tarabotti. On retourne donc pour une ultime fois sur le dirigeable où sont instruites les élèves de Melle Géraldine, autant pour leur tenue dans le grand monde que pour espionner avec efficacité.

Savon absent, la vie de Sophronia subit de fortes modifications dès les débuts de ce nouvel opus. Car si elle garde de très bonnes relations avec les soutiers, celui avec lequel elle avait tissé des liens complexes ne fait plus parti de son monde. Vient également le temps des questionnement sur sa vie future, qu’elle soit amoureuse ou professionnelle. C’est donc l’opus de la maturité (et le lever de rideau sur les derniers secrets que cachent certains personnages, pour certains très proches de l’héroïne). Les amateurs apprécieront que Gail Carriger ne laisse personne en plan, prenant soit d’intégrer au récit l’ensemble de la galerie de personnage, et donnant à cette fin de série un côté politique (dans l’univers  qu’elle crée depuis plusieurs année) plutôt intéressant (et cohérent avec la série mère).

Côté vampire, c’est essentiellement Lord Akeldama et le professeur Braithwope. Tous les deux des vampires solitaires (indépendant d’une ruche) attachés l’un à Londres, l’autre au Pensionnat (mais devenu fou depuis le tome 2). On pourra, au fil des pages, constater le besoin de se nourrir de sang du professeur (et le fait que le professeur Lefoux lui serve de drone), et le fait que malgré sa folie ses capacités surnaturelles semblent intactes (force physique, rapidité…), de même que son souci de la mode (ce qu’il partage avec la quasi-totalité des vampires). On verra également une nouvelle fois la place importante des vampires dans le nœud politique représenté par les créatures surnaturelles, aux côtés des loups-garous. Le rôle de la ruche de Westminster, sous la direction de la comtesse Nadasdy, est à ce titre particulièrement important.

Difficile de quitter pour la dernière fois le Pensionnat de Mademoiselle Géraldine, tout en saluant la manière dont Gail Carriger a su faire évoluer cette série pour lui donner son ton propre (plus orienté jeunesse), tout en restant cohérent avec la série d’origine (et en approfondissant au passage de multiples aspects de cette dernière). J’attends la sortie de la série consacrée à Prudence Tarabotti avec impatience, maintenant !

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