Bess, Georges. Le vampire de Bénarès, tome 3. Le coeur des ténèbres

Mircea et son propre père DeePack ont maintenant disparu depuis plusieurs semaines, et il semble impossible de retrouver leur trace. Anji ne semble pourtant pas décidée à laisser tomber, continuant en parallèle ses photos des rituels de purification qui ont lieu dans le Gange. Une nuit, elle manque d’être enlevée par des créatures de cauchemar, alors qu’une créature tout aussi hideuse s’interpose. Or, cette créature a la voix de Mircea…

 J’avais été intrigue par le second tome de la série, convaincu par le second, et voici donc que débarque ce troisième et dernier tome, qui clôt les aventures de Mircea. Un Mircea qui mettra plusieurs pages à apparaître ici, laissant la place à Anji, qui ne parvient pas à partir de Bénarès, alors que personne ne semble pouvoir la mettre sur la piste de son père et de son fiancé.

Alors que l’univers vampirique de Bess, qui puise dans les mythes hindous avec un certain brio, m’avait jusque-là bien accroché, je suis resté sur ma faim avec ce dernier opus. Moins dantesque au niveau de l’univers (car finalement les nouvelles touches apportées sont assez anecdotiques, voire trop rapidement utilisées), ce dernier tome referme l’histoire sans trop y croire. J’apprécie ce que Bess a fait de son personnage principal, mais je suis nettement moins convaincu par les rebondissements successifs (notamment le pari du héros pour détruire la ruche de Bénarès), ou par d’autres éléments de l’intrigue qui n’aboutissent à mon sens nulle part.

Le dessin est le seul aspect de ce troisième opus est globalement de bonne facture. Maitrisé, autant quand il s’agit de dessiner les bâtiments de Bénarès que les profondeurs de la ruche Déva. Reste que la couverture me semble bien moins percutante que les deux précédentes, et que le design de la ruche d’Asura, et ses côté 3d, ne m’a pas convaincu.

On découvre davantage ici l’une des autres ruches qui ont accès à notre monde et s’amusent dans l’ombre avec les êtres humains. On apprend également que les vampires sont à l’origine des êtres vivants qui ont subi une mutation, après être passé dans un cocon et avoir été quasi-fécondé par de l’énergie pranique. Devenu dès lors des créatures de cauchemar, ils vivent à partir de ce moment dans la ruche, aux côtés des divinités qui en sont les maîtres.

 Un troisième tome qui clôt donc la série mais qui est à mon sens un cran en-dessous du précédent. Reste que cette série regorge d’originalité, que le dessin de Bess est à la hauteur, mais que j’ai préféré le tome 2, dont le scénario m’avait semblé bien plus convainquant, et qui descendait plus finement dans l’horreur.

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