Adams, Jennifer – Oliver, Alison. Little Master Stoker : Dracula

Babylit est une collection jeunesse anglo-saxonne de l’éditeur Gibbs Smith, dont la finalité est (entre autre) d’initier les tout petits aux classiques de la littérature. Leur site positionne très clairement l’orientation du catalogue, donner l’occasion aux jeunes parents de lire avec leurs bébés. La collection propose ainsi des adaptations graphiques de textes phares comme l’Odyssée, Le songe d’une nuit d’été, Les Misérables, l’Ile au trésor, et, ce qui nous amène à cette chronique, Dracula.

Jeune papa, je n’ai pas attendu très longtemps pour me mettre à la recherche d’une édition jeunesse de Dracula. Pour autant, si j’avais connaissance de l’existence de versions abrégées pour adolescents, je n’avais pas forcément imaginer tomber sur une version adaptée aux tout petits. C’est pourtant ce que j’ai fini par dénicher au hasard de mes recherches. Malgré mes doutes quant à la faisabilité d’adapter pour les plus jeunes quelque chose d’aussi sombre que Dracula, qui touche à des thématiques comme la mort ou la sexualité, j’ai ajouté le dit ouvrage sur la liste de naissance du futur repreneur (qui sait ?) de Vampirisme.com, et une personne bien intentionnée à finit par nous l’offrir.

Je ne savais pas franchement à quoi m’attendre, et j’avoue avoir été surpris (agréablement). Les deux auteurs ont fait le choix de se concentrer sur des ambiances, les personnages et des objets centraux du livre, les présentant dans l’ordre chronologique mais sans se soucier forcément de raconter une histoire, laissant cela aux parents. Au fil des dix doubles-pages du petit livre, on découvre ainsi des lieux comme Le château, Le bateau, les pierres tombales, des créatures comme les loups et les rats, et des objets comme les 9 cercueils, les journaux et lettres, etc. Le style graphique est épuré mais le rendu est très agréable. Même si la tonalité est assez noire, les couleurs permettent de bien distinguer chaque élément dessiné, et certains choix (le rouge, le violet), adoucissent l’ensemble.

Le vampire n’apparaît jamais dans cette version. On croise cependant des éléments de son quotidien (le château, les cercueils, les pierres tombales) et des objets connus pour le mettre en défaut (l’ail). Quelque part, en axant leur propos sur les éléments centraux de l’intrigue sans jamais montre le comte, les deux auteurs parviennent à respecter l’un des éléments phares du livre, à savoir celui qui veut que Dracula soit le seul personnage à ne pas intervenir directement.

Un sympathique petit ouvrage pour les plus jeunes. Par ailleurs, le reste de la collection a l’air tout aussi intéressant (et peut-être axé sur des thèmes moins noirs). Seul bémol : pas de version française.

Adams, Jennifer - Oliver, Alison. Little Master Stoker : Dracula

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *