Lebeau, Pierre-Yves. Nosferatu

Nosferatu est un jeu à partir de 5 joueurs qui propose de partir à la chasse au vampire. Mais si les personnages connaissent déjà l’identité de Renfield, Nosferatu se dissimule parmi eux. Il va donc être nécessaire de l’identifier au gré des heures qui se succèdent dans la nuit, de manière à pouvoir utiliser le pieu ancestral et mettre un terme aux exactions du buveur de sang. Aidés de rituels qui leur offrent la possibilité de lancer des sorts, mais mis en danger par les morsures que le vampire administre à chaque tour de jeu, les chasseurs auront fort à faire pour assurer leur victoire.

Dans la lignée d’un Loup-Garou de Thiercellieux ou d’un Bang! (pour le côté on ne sait pas qui est qui) mais en mode carte, Nosferatu est un jeu pour 5 à 8 joueurs qui permet de simuler la traque d’un vampire. Les joueurs se partagent 3 rôles : d’un côté les chasseurs, de l’autre Dracula et Renfield (qui joue plus ou moins le maître du jeu, et qui est le seul personnage dont l’identité est connue). Les uns ont pour eux la possibilité d’exécuter des rituels, les autres de disséminer leurs morsures. Jusqu’à ce que la balance finisse par pencher d’un côté ou de l’autre.

Chaque joueur dispose au début de la partie d’une main de deux cartes, sachant qu’à chaque tour, il doit piocher deux cartes et en choisir deux parmi celles en sa possession : une pour la défausse, face visible, l’autre pour la confier à Renfield. C’est parmi ces cartes que se trouveront morsures et ingrédients de rituel. À la fin de son tour, le joueur fait avancer le temps, voire met un terme au tour si il dévoile l’aurore.

Identités cachées obligent, il va falloir ruser pour damer le pion au camp adverse et ne pas se faire débusquer (pour Nosferatu). Car à partir du moment ou un joueur décide d’utiliser le pieu ancestral, les dés sont jetés : soit il tue Nosferatu, et les chasseurs gagnent, soit il tue un chasseur, et c’est Nosferatu qui l’emporte.

Niveau vampire, on reste dans une représentation assez classique du mythe, centrée autour d’un vampire qui craint la lumière du soleil, contamine son petit monde à l’aide de ses morsures, et dispose d’une âme damnée, en la personne de Renfield. Il peut cependant être tué par les chasseurs à l’aide d’un pieu contre lequel ses pouvoirs sont inefficaces.

Là ou le jeu s’avère intéressant vis-à-vis d’un Loup-garou de Thiercellieux ou d’un Bang!, c’est cette idée que tous les joueurs jouent jusqu’à la fin de la partie : personne ne meurt en cours de jeu. Sachant que les parties sont assez courtes (20mn en moyenne), et la mauvaise foi et les coups bas de rigueur. Les échanges oraux entre les joueurs viennent en effet pimenter le jeu, ravivant les doutes, les tentatives de défense des uns et les accusations des autres.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *