Ikeda, Yasutaka. Shadow Hunters

Êtes-vous une créature des ténèbres, un Shadow ? Ou plutôt un chasseur de démons, un Hunter ? À moins que vous ne soyez qu’un simple civil, happé malgré lui au coeur de la lutte éternelle entre le bien et le mal ? Gardez votre nature secrète… Vous la dévoilerez bien assez tôt en déployant vos pouvoirs personnels ! En attendant, restez sur vos gardes et évitez que les visions de l’ermite ou vos propres actions ne trahissent votre camp… Voyagez de continent en continent, identifiez vos alliés, collectez les puissants artefacts puis démasquez vos adversaires… et éliminez-les !

Shadow Hunter est un jeu pour le moins connu parmi les ludistes, le jeu ayant une assez bonne presse et des commentaires plus que positifs sur les plateformes communautaires du genre. C’est finalement au cours de deux parties à 4 joueurs que j’ai eu l’occasion de me familiariser avec la bête et son mécanisme de jeu, pas forcément très éloigné de Wanted (pour l’objectif de trouver le plus vite possible qui est qui, de manière à remplir au mieux ses objectifs).

Au début de la partie, chaque joueur pioche un personnage qu’il devra incarner durant celle-ci, chaque personnage ayant un nombre de point de vie et un bord (Shadow, Hunter ou Neutre). Sachant que les vampires ne sont pas les seules créatures de la nuit en présence. Loup-garous et métamorphes sont en effet de la partie. Si chacun commence à couvert (comprendre sans se révéler), dévoiler son identité, si cela vous met en danger, vous permet cependant d’utiliser les pouvoirs surnaturels de vos personnages. Et ainsi se régénérer plus facilement, rendre coup pour coup à vos adversaires, etc.

Chacun à leur tour, les joueurs lancent les deux dés pour se déplacer sur les différents lieux matérialisés sur le plateau. Chaque lieu permet de piocher parmi trois types de cartes distincts : les cartes Lumière (correspondant à des sorts ou objets permettant de se défendre ou de se soigner), les cartes Ténèbres (correspondant aux sorts d’attaques et aux armes), et les cartes Ermites (qui aident à l’identification des camp des personnages). Le mécanisme de jeu est assez simple et rapide, permettant un bon dynamisme de jeu, même si les parties à 4 joueurs sont un peu trop rapides (l’identité des personnages en présence étant rapidement éventée), ce qui n’est pas le cas des parties à plus, ou intervient un troisième camp : Les neutres (dont les objectifs sont plus complexes et originaux).

Le jeu possède un design très marqué manga, ce qui transparaît dès les visuels de la boîte (franchement réussis au passage). Niveau ambiance, on est donc davantage proche d’un Hellsing que du Dracula de Bram Stoker. Le matériel est de la même trempe, depuis le plateau de jeu, jusqu’aux différents types de cartes. Les personnages sont figurés par des cubes de couleur qui servent à les identifier sur les lieux où ils se trouvent.

Niveau vampirique, le personnage de vampire est le Shadow le plus puissant du jeu. Il dispose d’une faculté, qui n’est activé que si le joueur révèle son personnage, lui permettant de récupérer des points de vie lorsqu’il blesse un adversaire. On est donc en présence d’une créature qui se régénère à travers le sang de ses victimes. Ses objectifs sont de tuer les chasseurs, et de se délecter d’une partie des personnages neutres. On est donc clairement face à un prédateur sans pitié.

Un jeu qui vaut autant par son design très réussi que pour son mécanisme simple et efficace, qui est cependant bien plus riche à partir de 5 joueurs qu’en-deçà, l’arrivée des personnages neutres ayant un impact non négligeable sur l’intérêt de la partie.

Ikeda, Yasutaka. Shadow Hunters
Ikeda, Yasutaka. Shadow Hunters
Ikeda, Yasutaka. Shadow Hunters

Une réponse à Ikeda, Yasutaka. Shadow Hunters

  1. Acr0 dit :

    Je pense que le plus grand attrait de ce jeu est qu’il se joue en coopératif (enfin, semi-coopératif) et c’est pour ça que je l’aime tant 😉 Il a été parfaitement peaufiné pour que le mécanisme « efficace » (comme écrit) n’entraîne pas une lassitude : on peut enchaîner plusieurs parties sur la même soirée ou le sortir à chaque soirée jeux.
    La première fois qu’on entend les règles, on se dit que le jeu va être difficile et surtout qu’on n’a rien compris. Il suffit d’une première partie pour se sentir à l’aise et l’apprécier.
    Après, il y a toujours les éternels poutreurs qui tapent sur tout le monde avant de savoir quoi que ce soit (surtout au premier tour), quitte à taper sur les membres de sa propre équipe, mais c’est marrant 🙂

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