Landressie, Céline. Interview de l’auteur de Rose morte

Bonjour. Pouvez-vous vous présenter pour les internautes de Vampirisme.com ?

Bonjour ^^. Je me nomme Céline, j’ai 33 ans, et je suis l’heureuse maman d’un petit garçon de deux ans.

Votre style d’écriture est vraiment soigné et cadre parfaitement avec l’époque du roman. Avez-vous effectué beaucoup de recherches sur les évènements, les lieux et tenues vestimentaires pour que tous ces éléments soient aussi précis ?

J’ai effectivement investi beaucoup de temps dans les recherches, afin de cadrer au mieux avec l’époque, et ce sous de nombreux aspects, tels que ceux que vous évoquez.

Je ne suis certes pas historienne, je n’aurais pas même la prétention de me qualifier d’amatrice éclairée, toutefois je voulais vraiment coller au plus près à la réalité. D’une part car j’estime que nous avons, en France, une histoire extrêmement riche que j’avais envie de souligner ; et d’autre part car je ne pouvais envisager ce « monde obscur » que je décris que comme une pellicule sous-jacente à notre réalité, à l’humanité telle que nous la connaissons.

Quant à mon style d’écriture, ma foi, je ne sais simplement pas écrire autrement ^^

Pourquoi avoir choisi justement cette période historique mouvementée (guerre de religion, conflit protestant / catholique) pour la trame de votre roman ?

On ne peut pas dire que j’ai choisi la période, c’est plutôt la période qui ce sera imposée à moi (pour diverses raisons que je ne peux pas encore évoquer ^^ !

Si j’ai mis autant de soin à transcrire les vicissitudes de l’époque, c’est aussi que je n’étais moi-même que très peu familière avec cette fin de XVIe siècle. Je me doutais que la majorité des lecteurs seraient dans le même cas. De ce fait, il m’a semblé nécessaire de bien marquer le contexte, puisque le cadre historique est indissociable des drames qui s’y noue. Pour saisir les difficultés et les questionnements que doit affronter Rose, il faut cerner – même succinctement – l’époque dans laquelle elle vit.

Eileen est une héroïne très forte qui occulte même parfois Artus :o) Vous êtes-vous inspiré de quelqu’un en particulier ou est-ce juste le fruit de votre imagination ?

Je n’ai, pour ma part, que très peu de goût pour les portraits de femmes frêles et indécises. Il n’est pas nécessaire d’être une « petite chose fragile » pour éprouver des sentiments, ou pour être « touchante ». Avoir un caractère bien trempé, être déterminée et vaillante, n’empêche pas d’aimer, de douter et de souffrir. Cela ne préserve pas non plus des fêlures de l’âme. Les revers de la vie ne sont pas moins cruels parce que l’on possède une certaine force de caractère, on appréhende seulement ces difficultés différemment. On les affronte, avec plus ou moins de chagrin et de déchirements, mais on les affronte quand même. À mon sens, ces combats intérieurs sont d’autant plus poignants qu’ils sont livrés avec énergie, en dépit de la peine éprouvée.

J’ai la chance d’avoir autour de moi des femmes à la personnalité extraordinaire, qui m’ont milles fois prouvé que le courage cohabite très bien avec la sensibilité…

Est-ce que dans le prochain tome, sans vouloir rompre le suspense, Eileen va retrouve ses terres familiales en Angleterre et affronter son oncle ?

Si vous ne voulez pas que le suspens soit rompu, je ne peux hélas pas répondre à cette question. Il va falloir patienter jusqu’à la sortie du second tome ^^

 Quelles sont vos premières et dernières rencontres avec un vampire (littéraire et / ou cinématographique) ?

Ma première rencontre marquante avec le mythe du vampire fut le Dracula de Francis Ford Coppola, adapté du chef-d’œuvre de Bram Stoker. Vint par la suite la lecture de Entretien avec un vampire d’Anne Rice

Pour vous, comment peut-on analyser le mythe du vampire? Qu’est ce qui en fait la pérennité ?

Le mythe du vampire remonte à des temps immémoriaux. La créature que nous dénommons « vampire » a porté des dizaines de noms, à travers les âges et le monde. Il est difficile de cerner d’où vient cette légende, si ce n’est, peut-être, de notre inconscient collectif. Car l’homme a toujours été en quête d’immortalité. Il me semble que le mythe du vampire cristallise d’abord et avant tout cette volonté de transcender la mort, d’exister encore, par-delà sa propre disparition..

Avez-vous encore des projets de livres sur ce même thème ? Quelle va être votre actualité dans les semaines et les mois à venir ?

Je viens de commencer le troisième tome de la saga – laquelle saga sera, si tout va bien, intégralement publiée aux éditions de l’Homme Sans Nom, avec qui j’ai le plaisir de travailler.

J’ai pris des vacances après le Comic Con’, et je dois dire que j’ai un peu de mal à me remettre au travail. Mais l’appel de la plume est le plus fort, je ne saurai me priver d’écrire très longtemps ^^ !

J’ai en effet d’autres projets de romans que Rose Morte, bien qu’ils soient encore à l’état d’embryons. Cependant, aucun d’eux n’appartiendra à la littérature vampirique.

En termes d’actualité, je n’ai pas de salons, ni d’autres événements de prévus, mais cela pourrait changer. Si tel était le cas, mon éditeur ou moi-même ne manquerions pas de le signaler 

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