Lamontagne, Jacques. Interview de l’auteur de Van Helsing contre Jack l’éventreur

Bonjour. Pouvez-vous vous présenter pour les internautes de Vampirisme.com ?

Jacques Lamontagne, dessinateur et scénariste BD. Comme dessinateur, j’ai à mon actif 6 tomes de la série Les Druides et 2 de la série Aspic. Comme scénariste, 3 albums de la série Yuna, 2 des la série Haven et bien entendu, un nouvel album pour la série Van Helsing contre Jack l’Éventreur, qui en comptera 2.

Comment cette nouvelle série s’intègre t-elle dans votre bibliographie ? Jusque-là, la période moderne ne semblait pas être très présente parmi vos travaux ?

En fait, je dessine la série Aspic qui se déroule à la même période, soit à la fin du 19e siècle. C’est une époque que j’affectionne particulièrement. J’étais donc en terrain connu même si l’histoire de Van Helsing prend place à Londres plutôt qu’à Paris, comme c’est le cas pour Aspic.

Pourquoi avoir choisi de vous intéresser au personnage de Van Helsing, et de le confronter avec Jack l’Eventreur, qui n’est pas vraiment une création littéraire ?

Il s’agit d’une demande de Jean-Luc Istin, directeur de la collection 1800. Son idée à la base était de recréer de grandes rencontres, un peu à la façon des films de la Hammer. J’ai trouvé l’idée intéressante et je me suis donc penché sur la façon dont j’allais aborder ce thème plutôt particulier.

Vous proposez en filigrane de ce premier album une adaptation assez libre du roman de Bram Stoker. Pourquoi avoir fait ce choix de ne pas respecter scrupuleusement le matériau de base (je pense notamment au fait que Dracula soit tué par Van Helsing) ?

Ce que je voulais éviter, c’était de proposer aux lecteurs quelque chose d’attendu, du genre faire de Jack l’Éventreur un vampire. J’ai plutôt opté pour un thriller psychologique nous présentant un Van Helsing affaiblit par ses aventures en Transylvanie. Cette digression était nécessaire afin de mieux comprendre sa lente descente vers la dépression et sa dépendance à la morphine.

Quelles sont vos premières et dernières rencontres avec un vampire (littéraire et / ou cinématographique) ?

Mes toutes premières rencontres avec les vampires ont très certainement été à travers les films produits par la Hammer, quand j’étais tout petit. Plus tard, à l’adolescence, ce fut à grâce aux romans comme Dracula de Stoker, Stephen King avec Salem mais également avec plusieurs magazines de comics américains, tels Creepy, Eery et Vampirella. Par la suite, j’ai lu les romans de Anne Rice.

Pour vous, comment peut-on analyser le mythe du vampire? Qu’est ce qui en fait la pérennité?

De tout temps, l’homme s’est toujours complut à entretenir les mythes qui inquiètent et terrorisent… C’est dans sa nature. La peur est excitante. Le vampirisme fait partie de ces mythes. Il est très certainement un des plus tenaces. Il y a quelque chose d’attrayant mais également horrifiant à devenir une créature de la nuit. L’éternité nous est offerte, mais en retour, on doit concéder une part de son identité propre… Pas totalement comme avec les zombies, mais on ne reste pas entièrement maître de ses pensées et actions… Complexe l’état de vampire ! 🙂

Avez-vous encore des projets de livres sur ce même thème ? Quelle va être votre actualité dans les semaines et les mois à venir ?

Comme dessinateur, je complète actuellement le tome 7 de la série Les Druides. Par la suite, à l’automne, ce sera un retour sur la série Aspic. Du côté scénario, je termine l’écriture du dernier tome de Haven et travaille sur le second volet de Van Helsing contre Jack l’Éventreur. Je développe aussi un autre projet qui gravite cette fois-ci autour des univers diaboliques…

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