Croci, Pascal. Interview avec l’auteur d’Elizabeth Bàthory

Il y avait aussi un challenge, comment représenter Dracula ? Tiendrais-je 47 pages avant de pouvoir le montrer ? Devais-je le représenter comme Christopher Lee ? Bela Lugosi ? Ou comme dans le Dracula de Coppola ? Et finalement j’ai voulu le représenter comme un mythe.

Hello Pascal, peux-tu nous parler de ta formation, et de ce qui t’a amené à la BD ?

Ce qui m’a mené à la bande dessinée ? Eh bien le cinéma. Je suis un grand cinéphile, mais pas très riche, et la bande dessinée c’est le chemin le plus court pour faire du cinéma. En plus tu ne peux pas en faire tout seul, tu as besoin d’acteurs, de plein de monde. En BD, tu passes 90% de ton temps à créer, au cinéma, c’est 12%, le reste du temps c’est du relationnel avec les producteurs, les acteurs, etc. actuellement j’ai envie de faire un film, une adaptation libre de l’album Gloriande de Thémines. C’est l’histoire de la Duchesse d’Arpajon qui habite le château de Séverac, là où j’habite. J’ai écrit un scénario, que j’ai transposé en roman parce que je voulais faire au départ un storyboard des meilleures scènes du scénario. Je voulais adjoindre à ce storyboard un dossier sur les costumes, les lieux dessinés… De façon à avoir une bande dessinée d’un côté, mais aussi un vrai dossier à soumettre à un producteur.

En attendant que ça puisse se faire, je me suis associé à un professeur agrégé de Lettres à la retraite, rencontré au festival de Massillac, qui va se charger des parties explicatives, pour en faire un vrai roman. Ca peut marcher sous cette forme-là, et séduire tout de même un producteur, car un scénario serait plus astreignant à lire. En BD, tu apprends à dessiner tout : les costumes, les décors, les personnages. J’ai fait une école de dessin, mais en fait j’étais trop jeune, et du coup la directrice m’a demandé de faire du dessin industriel la première année. Il y avait un bon professeur de perspective, qui m’a appris beaucoup de choses. Ensuite j’ai voulu faire du dessin artistique, mais j’ai vite quitté la formation, car je trouvais qu’on n’avançait pas assez vite. J’ai fait du porte-à-porte avec mon carton à dessin ; j’ai fait un stage à Antenne 2, chez un éditeur religieux ensuite…

Tu fais tes débuts en tant qu’auteur avec Siècles de Sang, en 1994, chez… Soleil. Comment as-tu rencontré Richard D. Nolane ?

Je suis allé à Angoulême, une personne qui connaissait Mourad Boudjellal m’avait conseillé d’aller sur le stand de Soleil, j’ai proposé ce que je faisais… Il m’a proposé un scénario, je l’ai ramené, et même lu au Mc Donald’s ici (à Angoulême), en me disant que ça ne m’intéressait pas. Et en rentrant à Paris, j’ai appelé le scénariste, en lui demandant si je pouvais changer certaines scènes qui se passaient en intérieurs et je préférais les faire en extérieurs. Il m’a dit « aucun souci », ça s’est fait comme ça, assez naturellement, par chance.

Pourquoi la série a-t-elle été abandonnée ?

Eh bien parce que je voulais faire une histoire sur les vampires, ce que Mourad ne voulait pas, et que finalement faire la suite ne m’intéressait pas plus que ça. Bon, c’était un premier album, ça a permis qu’Emmanuel Proust me repère, c’était une bonne chose. Mais à l’époque chez Soleil, il y avait beaucoup de tomes 1, beaucoup moins de 2 ou 3. et à l’époque, en 95, il y a eu Entretien avec un vampire, et je voulais faire un bouquin sur les vampires. Mourad avait accepté dans un premier temps, et puis il a changé d’avis.

Ton dessin a fait forte impression sur cet album. Quelles sont tes influences en la matière ?

Peut-être Hislaire et ses héritiers, pour le côté gothique, mais en bande dessinée, je ne saurais citer d’autres modèles. Je suis plus influencé par le cinéma, je pense à Polanski, j’essaye de traiter un thème différent à chaque livre, comme lui le fait à chaque film. J’apprécie la bande dessinée en général, mais je considère qu’il faut savoir dessiner pour faire de la bande dessinée. ce n’est pas de l’art abstrait. 

En 2005 et 2007, tu sors coup sur coup deux albums consacrés à Bram Stoker et à Vlad Tepes, qui forment un diptyque sur Dracula. Quelle est la genèse de ce projet ?

Mon intérêt pour Dracula date de mes 12 ans, lorsque j’ai vu La Marque du vampire, lors d’une séance de ciné-club à la télévision. Je suis allé voir ma libraire, elle m’a proposé le roman de Stoker, qui m’a beaucoup plu. Par contre je trouvais dommage qu’il n’y ait pas eu de suite. Avec Françoise-Sylvie Pauly, mon ex-compagne, nous avons écrit un roman, l’Invitée de Dracula pour réaliser notre rêve commun, faire une suite. On avait commencé chacun de son côté, avant de se connaître ; elle était partie en Roumanie, moi je m’étais documenté sur l’histoire véritable… Il y a, dans l’édition intégrale de Dracula, une nouvelle qui s’intitulait L’invité de Dracula, qui est en fait le premier chapitre. Stoker y fait mention d’une certaine Carmilla von Karstein. Il s’agissait d’une sorte d’hommage qu’il faisait à son ami Sheridan Le Fanu qui avait écrit Carmilla, autre classique de la littérature vampirique. Mais il a peut-être eu peur d’être accusé de plagiat, ce qui expliquerait que ce chapitre ait été enlevé de la version publiée de Dracula ; ensuite son épouse a demandé, à la mort de l’auteur, de rajouter ce chapitre. Suivant les éditions, ce segment se trouve donc au début, à la fin ou pas du tout dans le livre. Prochainement je vais adapter Carmilla.

L’album qui se penche sur le roman de Stoker est assez difficile d’abord quand on ne connaît pas le roman. En revanche, il propose une mise en lumière incroyable de scènes minutieusement choisies. Pourquoi ce parti-pris ?

L’action qui se passait à Londres, la recherche du cercueil, de la terre de Dracula, ne m’intéressait pas. Ensuite, l’histoire avec les trois amants de Lucy –le Dr Seward, Tom Wood et Quincey Morris- ne m’intéressait pas trop non plus, et je l’ai enlevée. J’ai récupéré les dialogues de ces personnages pour les mettre dans la bouche de Van Helsing ; j’ai dû faire un amalgame, et je ne voulais pas faire un chassé-croisé trop important, car en 60 pages il ne faut pas mettre trop de personnages. J’ai fait des raccourcis, mais en même temps, ça se tient. J’ai pris les principaux protagonistes et les scènes qui m’intéressaient. Le côté action, masculin ne m’intéressait pas. Dans l’adaptation du bouquin de Le Fanu, j’ai aussi modifié des choses pour que ça colle à mes ambiances, à mon univers. Il y avait aussi un challenge, comment représenter Dracula ? Tiendrais-je 47 pages avant de pouvoir le montrer ? Devais-je le représenter comme Christopher Lee ? Bela Lugosi ? Ou comme dans le Dracula de Coppola ? Et finalement j’ai voulu le représenter comme un mythe. Quand tu lis un livre, tu te fais tes images mentales sur l’histoire ; quand quelqu’un fait un film adaptant le livre, tu es forcément déçu car cela ne correspond pas à tes images. Même si ici c’était de la bande dessinée, c’était bien de jouer avec les fantasmes du lecteur. Si je ne le montrais pas, je devais toutefois utiliser des artifices. Quand il parle, je montre une statue, qui évoque ce qu’il est en train de dire ; ou alors une ombre, comme dans le film de Coppola. Ainsi le lecteur garde son image mentale. Dans des albums comme Janet Burroughs ou Marie-Antoinette, c’est très illustré, le lecteur peut ne pas aimer car on donne une image plus complète du personnage. Et puis il y a un décalage entre l’image et le texte, ça a du mal à passer.

Quelques mois plus tard sort Carnet de voyages de Jonathan Harker. Comment cet ouvrage illustré (qui n’est pas une Bande Dessinée) s’articule avec les deux précédents opus ?

Ils étaient embêtés pour le placer en librairie : beaux-arts ? Bande dessinée ? Illustration pour enfants ? Roman ? En plus il a souffert d’un format à l’italienne… Il est complémentaire des deux albums et du roman. C’est vraiment pour raconter le voyage en Transylvanie, mais en même temps il y a une histoire.

Visuellement les lieux connus mis en scène sont très proches de la réalité. T’es-tu basé sur des photos ou t’es-tu rendu sur place pour faire des croquis / des photos ?

Oui je suis allé à Tirgoviste, mais ce sont des ruines. Ensuite pour mes décors, je me suis inspiré de films de gens comme Mario Bava avec le Masque du démon, ou Roman Polanski pour Le Bal des vampires. Tiens, une anecdote amusante ; une dizaine d’années avant de faire la Bd j’avais vu sur Antenne 2 un reportage sur l’île de Snagov, avec une dame qui permettait d’aller sur l’île en barque pour y rencontrer un pope, et il m’est arrivé la même chose. J’ai pris la même barque, avec la même personne et un traducteur ; dans le reportage le pope parlait français, et là quand j’ai rencontré le même pope, il ne parlait pas français. Je lui ai parlé du reportage télé, et il s’est mis à parler en français (rires).

L’album sur la comtesse Bathory est-il à relier à ton diptyque sur Dracula ? Comment as-tu abordé ce personnage ?

Il est probable que Sheridan le Fanu se soit inspiré de l’histoire de celle qu’on a surnommée la Comtesse sanglante, Elisabeth Bathory, pour réaliser Carmilla. Au départ je voulais réaliser quelque chose de soft, sans violence ni sexe. Et comme j’avais fait Cesium 137 pour parler de ce que j’appelle la pornographie macabre, une pornographie non interdite aux mineurs –on peut voir une personne mourir en direct aux informations-, j’ai fait une expérience avec mon ex-compagne Françoise-Sylvie. J’ai fait trois pages pornographiques dans l’album : les crayonnés, le montage, tous les dialogues, et je les lui ai fait lire, puisqu’elle intervenait sur le côté littéraire. Elle a été offusquée en voyant ces trois pages sexuellement explicites. Je lui ai dit que c’était drôle, parce que tout ce qui était violent ne la gênait pas. Elle m’a dit que j’avais gagné, et je me suis dit que si ça marchait sur elle, ça marcherait sur tout le monde, je voulais jouer avec la censure. J’ai voulu faire un autre bouquin, mais Emmanuel refuse, il ne veut pas faire de livre pornographique ; ce n’est pas de la pornographie pour faire de la pornographie, c’est une histoire d’inceste, qui se veut un troisième volet après Césium 137 et Christ. Dans le premier tome, nous suivons une journaliste, Emma, qui parle de pornographie macabre, de voyeurisme, etc. ; dans Christ, elle « rencontre » son père, et elle est choquée parce que pendant la guerre du Vietnam il a abusé d’une fille de 13 ans, et lui est choqué par sa fille, car il découvre qu’elle fait des films pornographiques, qu’elle pose pour des photos pornographiques. Dans ce troisième tome, la journaliste découvre dans un placard des croquis de son père la représentant de façon incestueuse, érotique et pornographique, ce qui crée un certain malaise entre eux deux. L’idée était aussi de montrer qu’on peut se livrer à tout fantasme en le dessinant. Je suis en train de faire un traitement pour un album dans la même lignée qu’Auschwitz pour Hitler, mais j’aimerais comprendre d’où vient la violence, la haine… Je pense que cela vient de la frustration sexuelle, morale. Si l’on empêche quelqu’un de réussir dans la vie, on s’expose à des débordements qui peuvent être importants, violents. C’est une question de fond.

Ton dessin acéré, notamment quand il s’agit de croquer la physionomie humaine, m’a d’emblée fait penser à celui de Guillaume Sorel. Fait-il partie de tes influences et sinon, quelles sont-elles ?

Oui, j’aime bien aussi. Pour le côté acéré, je pense que Michael Jackson m’influence pas mal, de par l’aspect pointu, pointilleux de sa danse. Graphiquement il est intéressant à dessiner, il est désarticulé, mais la précision de son geste m’inspire. Je pense aussi à la scène du Livre de la jungle, où Shere Khan vient caresser le menton de Mowgli avec sa griffe. Le principe de la griffe me plaît bien. On parlait de style, mais je trouve que celui-ci sous-entend toujours un défaut, moi j’accentue ce défaut et ça devient un style. J’aimerais bien savoir faire des choses un peu clair-obscures, et je ne sais pas. On m’a dit que mes dessins pour Dracula étaient sombres, mais ils sont au contraire très clairs. On m’a dit aussi qu’il y avait un côté calme, que ça repose… Par exemple pour Auschwitz, j’ai fait mes dessins en noir et blanc, car les images que l’on a de cette époque sont souvent en noir et blanc. Les ambiances de tes albums sont souvent pesantes, quand elles ne franchissent pas le seuil d’un fantastique plus typé XIXe que XXe siècle.

Qu’est-ce qui fait que tu vas t’intéresser à un thème plutôt qu’un autre ? Pourquoi cette attraction pour des sujets sombres, voire macabres ?

Je suis né le Jour des morts, cela explique peut-être bien des choses ; c’est ce qu’on m’a dit un jour « les morts t’appellent pour faire ces histoires… » (rires). Les gens sont étonnés de me trouver aussi drôle, connaissant mes bouquins. Je crois que l’humour est un refuge. Je suis heureux quand je fais rire ou sourire quelqu’un. Après, c’est vrai que mes bouquins ne sont pas très drôles. Dracula est marqué, mais je ne cherche pas à analyser, dans ma vie, je ne cherche aucune analyse, aucun retour en arrière, sinon ce serait déprimant. Je prends les sujets qui me touchent, soit sur le fond, soit graphiquement… La première BD que j’ai réalisée, après le religieux, c’était Lady Tara Cornwall, qui est sortie en troisième position. A l’époque où je réalisais le scénario et le dessin, et ma mère m’a demandé quel était le sujet du livre ; je lui ai dit que c’était une histoire de jumeaux. Et là elle m’a révélé qu’elle avait perdu sa jumelle à trois mois. Peut-être que ça a joué dans mon inconscient…

Quelles sont tes premières et dernières rencontres avec un vampire (littéraire et / ou cinématographiques) ?

Le dernier c’est Sheridan Le Fanu avec Carmilla. Je l’avais lu il y a longtemps ; Françoise-Sylvie Pauly m’avait demandé de le lire pour l’illustrer, et j’avais dit non. Plus récemment, comme j’avais plus de confiance dans mon écriture, notamment grâce à la personne qui m’a aidé pour le roman sur Gloriande de Thémines, j’ai pu me lancer sur Carmilla, et modifier des choses. Le classique de la littérature fantastique, tel qu’on le connaît, ne me satisfaisait pas trop. Pour parler des autres rencontres vampiriques, il y a donc Dracula, que j’adore, mais qui est très masculin ; Entretien avec un vampire, le film, est mon préféré de tout le cinéma fantastique. Avec Le Bal des vampires pour d’autres raisons, mais c’est mon film de chevet. Le Dracula de Coppola c’est du 50/50 ; le film est bien fait, c’est de la bonne cuisine, mais je n’ai pas été surpris, car je connaissais l’histoire, contrairement au Bal des vampires. Twilight ? Pas de commentaires (rires). Sérieusement, comme pour Harry Potter, prendre un bâton, l’agiter et faire en sorte que la personne s’envole, je n’appelle pas ça de la sorcellerie, mais de l’arnaque… Je préfère parle de la série Ma sorcière bien-aimée, qui est beaucoup plus fantaisiste, beaucoup plus folle. Comme pour Chapeau melon et bottes de cuir, je trouve que les séries des années 60 étaient plus inventives et fantaisistes. Le Seigneur des Anneaux, Star Wars, c’est ennuyeux, ça ne m’intéresse pas… Les deux premiers Alien m’ont plu. Bon après, c’est vraiment une question de goût.

Pour toi, comment peut-on analyser le mythe du vampire ? Qu’est ce qui en fait la pérennité ?

Pour moi ça ne se résume pas à un rapport entre le sang et l’érotisme ; cette théorie m’a toujours outré. C’est plutôt le côté éternel de la chose qui m’attire. Vivre dans un château, avec une bibliothèque où tu peux tout lire, parce que tu es éternel. Ça a plus un rapport avec le spirituel qu’avec le charnel. Dans le monde gothique, je pense que c’est plus le rapport avec la mort qui attire. Comme l’humour, leur immortalité est donc une soupape à la mort. J’analyse un peu plus ce que je fais maintenant ; j’incorpore un peu ma vie privé dans mes bandes dessinées. Ça peut être un jeu de rôle, pas forcément drôle. Ce qui fait que le mythe reste vivace ? Depuis Anne Rice la mode a été aux vampires, Twilight a relancé ça. Et puis on est entourés de vampires, on se fait vampiriser par l’une ou par l’autre, tous les jours… ou les nuits…

As-tu encore des projets de livres sur ce même thème ? Quelle va être ton actualité dans les semaines et les mois à venir ?

Avant Carmilla, j’ai Adolphe, l’adaptation du bouquin de Benjamin Constant, qui va sortir. Il y a eu une adaptation au cinéma, avec Adjani, Jean Yanne entre autres. Par rapport à mon histoire personnelle, j’ai voulu faire une histoire romantique, amoureuse et douloureuse. Ça soigne bien. Ça sortira en mai ou en septembre. Ensuite il y aura Carmilla, donc, puis mon roman, si je trouve un éditeur. Il y a bien sûr ce film, je pense qu’il ne serait pas trop coûteux à produire. J’ai déjà des propositions de différents producteurs, mais ça dépendra de qui se greffera dessus. J’ai fait une intrigue amoureuse à la Hitchcock, pas un vaudeville. Et un projet sur Hitler, dans la même veine qu’Auschwitz, c’est-à-dire avec un décalage entre l’image et le texte. 

Il est à noter qu’à l’exception des deux albums sur Dracula, tu n’as fait que des one shots. C’est un choix conscient, du fait de l’évolution du marché de la BD, une demande de ton éditeur ?…

En fait j’avais envie depuis longtemps de faire le Dracula de Stoker. Mais Vlad Tepes m’a servi d’essai, graphiquement parlant, pour réaliser Dracula. Dracula est d’ailleurs mon meilleur livre graphiquement. En fait je fais des récits courts parce que je ne suis pas patient. En général 6 à 7 mois me suffisent. Quand tu commences une BD, tu découvres des personnages, des lieux, et très vite, il y a un côté répétitif. Je suis très admiratif de tous ceux qui font de la BD, car on n’y passe pas une semaine, mais beaucoup plus, ce n’est pas une couverture, ce n’est pas un tableau… L’illustration c’est différent, avec 15 dessins, et un texte, tu peux faire un livre. Tu peux en faire un tous les deux mois, par exemple. Mais une BD, c’est un marathon, surtout quand tu travailles tout seul. Pendant une période tu fais le crayonné, ensuite tu encres, tu fais la couleur ; et quand tu reviens au crayonné, tu as le trac parce que tu n’as pas fait de dessin depuis un moment ; idem pour les couleurs, etc. Je préfère procéder ainsi, pour ne pas me planter dans mon découpage.

Pascal, merci.

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