Si-Myung, Lee. Vampire Cop Ricky. 2006

En Transylvanie, un moustique parvient à s’enfuir du château de Dracula, après avoir mordu le maître de céans. Après quelques péripéties aériennes, le voilà en Corée, où il jette son dévolu sur un policier un poil malchanceux et maladroit. Lequel policier a tôt fait de faire passer le moustique de vie à trépas. Oui mais voilà, le sang de Dracula coule maintenant dans ses veines. Bien que pas totalement vampire, notre jeune héros possède désormais certains des pouvoirs des êtres de la nuit, même si ceux-ci ne lui parviennent que dans des conditions très spéciales…

Le cinéma coréen a cela d’original qu’il marie allégrement tous les genres, parvenant à produire des œuvres tout aussi décalées qu’hybrides et originales. Et ce Vampire Cop Ricky ne fait pas exception à la règle. Melting-Pot entre le film fantastique, la comédie potache, les films policiers et le Kun-Fu, le film de Lee Si-Myung passe allégrement de la bouffonnerie au drame, sans pour autant manquer de cohérence. Car il faut avouer que l’ensemble se tient bien, et même le jeu d’acteur coréen, un tantinet surjoué comme à son habitude, provoque plus de sourires que de soupirs de lassitude. L’acteur principal est ainsi pour le moins crédible, dans le rôle du flic maladroit, ripoux pour couronner le tout, qui se transforme en vampire

Concernant le mythe vampirique, celui-ci est surtout représenté par le héros, le Dracula du début du film ne faisant qu’une très brève apparition. Notre héros devient donc peu à peu vampire. Il se met à craindre les rayons du soleil, ses canines poussent démesurément et une envie inextinguible de sang envahit ses pensées. Mais il n’est pas pour autant un vampire pleinement accompli, car sa transformation est incomplète. Il ne peut en effet se servir de ses pouvoirs que dans certaines conditions spécifiques : il doit avoir un afflux de sang (notamment lors de ses érections, ce qui permet quelques scènes amusantes qui ne toment pas pour autant dans la vulgarité). Notre héros, une fois en transe vampirique, développe une force physique exceptionnelle, et se met à guérir à loisir, devenant indestructible.

Un film vraiment distrayant, pas aussi bête qu’il n’y paraît au premier abord, qui construit peu à peu une trame variée, empreinte de nombreuses références et styles cinématographique, qui permet de passer un bien agréable moment. Une bien agréable surprise en définitive, dont une suite serait à l’étude.

Si-Myung, Lee. Vampire Cop Ricky. 2006Si-Myung, Lee. Vampire Cop Ricky. 2006Si-Myung, Lee. Vampire Cop Ricky. 2006

2 réponses à Si-Myung, Lee. Vampire Cop Ricky. 2006

  1. sheol dit :

    Grand fan de nanard devant l’eternel, j’ai beaucoup aimé ce film. Dans l’esprit d’un crazy kung fu, avec des bouts de moult block buster américain revu par la patte coréenne, il jouit d’une photo bien travaillé et de quelques effet spéciaux basiques mais bien maitrisé.
    Dommage qu’il n’y est pas de version doublé, je me serais sans doute laissé tenter

  2. Lucy Westenra dit :

    Agréable surprise que ce film coréen. C’est rythmé, drôle, le scénario est bien trouvé, les scènes de combat bien ficelé et c’est bien joué. Chaudement conseillé!

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