Marlind, Mans – Stein, Björn. Underworld 4. 2012

Underworld, premier du nom, est sorti en 2003, quand j’avais 15 ans, à l’époque de mon premier lecteur DVD et le film faisait partie de mon impressionnante collection de 3 films (avec Matrix et Dracula 2001). Je le connais donc quasiment par cœur. Puis, il y a eu le 2, Underworld – Evolution (la suite) et le 3 (un préquel), la qualité de chaque opus allant en se dégradant.

Ce nouveau chapitre sort donc pour relancer la franchise et les producteurs se sont donnés les moyens de frapper fort : ils ont récupéré Kate Beckinsale (grande absente du 3), investi dans la 3D (même si je ne saurais me prononcer sur sa qualité, la projection à laquelle j’ai assisté étant en 2D) et ont parié sur deux réalisateurs aux méthodes musclées.

En voici le résumé :

Les humains ont découvert l’existence des vampires et des lycans et se sont lancés dans une extermination massive. Alors que Sélène s’apprête à fuir avec Michael, elle est rattrapée par la police. 12 ans plus tard, elle se réveille, cryogénisée dans un laboratoire. Désorientée, elle n’a qu’un seul indice pour retrouver ses repères : un autre patient, un hybride, s’est échappé, elle se lance à sa poursuite en espérant qu’il s’agisse de Michael…

Marlind, Mans - Stein, Björn. Underworld 4. 2012

Si le scénario pourrait tenir sur la moitié d’une carte postale, je dois avouer que le montage est plus qu’efficace. Le film ne dure qu’1h30 et passe en un éclair. On est à mi-chemin entre le jeu vidéo et le clip musical – d’ailleurs pour ceux qui avaient 15 ans au moment de la sortie du premier : Evanescence signe la chanson du générique, de quoi passer pour des gâteux si vous emmenez la nouvelle génération avec vous au ciné.

La franchise a toujours glissé des passages gores et ce film n’en manque pas, attention âmes sensibles : un passage surpasse encore la scène de l’accouchement du dernier Twilight ! Les effets spéciaux sont honnêtes et permettent de contrebalancer l’absence de lignes de dialogues de plus de 5 mots.

Ma plus grande déception est l’absence de Scott Speedman, Michael Corvinus, grand amour de Sélène, élément charismatique des deux premiers films. Si son personnage apparaît (mais je n’en dirai pas plus), il est remplacé par un acteur qui lui ressemble habilement trafiqué par les effets spéciaux. Mesdemoiselles, n’allez donc pas voir le film avec le cœur en bandoulière : très peu de sentiments dans ce volet. Pour se rincer l’œil, il vous restera un nouvel arrivant incarné par Theo James (le fameux mister Pamuk de Downton Abbey pour les plus sériephiles d’entre vous).

Marlind, Mans - Stein, Björn. Underworld 4. 2012

Niveau mythologie, rien de bien neuf : pas le temps d’exposer des grands secrets. La partie la plus intéressante (celle concernant les anciens qui se relaient dans le sommeil) est balayée pour faire place nette au côté SF de la franchise (les balles et grenades UV, les aérosols à argent liquide et tout un tas de nouveaux joujoux pour tuer des créatures de la nuit de manière ludique). Sélène est la seule vampire à pouvoir marcher à la lumière du jour, un cadeau qu’elle expliquera tenir d’Alexander Corvinus. Nous sommes bel et bien dans une « nouvelle génération », et c’est la question d’une nouvelle race plutôt que des anciennes qui importe.

Un film qui ne marquera pas l’histoire du vampirisme au cinéma mais qui pourra vous faire passer une heure et demie agréable et de pur divertissement – ce qui n’est pas négligeable ces temps-ci.

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