Brand, Albert. Zoltan, le chien sanglant de Dracula. 1978

Au cœur de l’Europe Centrale, des militaires de l’Armée Rouge mettent par hasard à découvert la tombe de la famille Dracula. Une sentinelle chargée de surveiller les lieux ouvre par curiosité l’un des cercueils, descellé par un bombardement, et retire un pieu fiché dans une masse informe. Mal lui en prends, car il libère ainsi, Zoltan, le chien de Fetterschmidt, connu pour être le serviteur de Dracula.

Après s’être gorgé du sang de la sentinelle, Zoltan libère son maître et tous deux s’enfuient. Leur maître se trouvant réduit en cendre dès le lendemain par l’inspecteur Branko, ils vont devoir en trouver un nouveau. Or le dernier héritier de la lignée Dracula vit aux Etats-Unis. Zoltan et Fetterschmidt débarque donc outre-atlantique, à la poursuite de Michaël Dracula et de sa famille, partis en camping avec leurs chiens.

Dès la première apparition de Zoltan dans le film, l’amateur éclairé sent très vite le nanard pointer le bout de son nez, car n’y allons pas par quatre chemin : Zoltan le chien de Dracula est un pur navet cinématographique. Tout y est : le scénario on ne peut plus tiré par les cheveux, les acteurs pas franchement crédibles (mention spéciale à l’acteur qui endosse le rôle de Fetterschmidt, et à l’acteur principal, croisement improbable entre David Hasselhof et Tom Jones) et la bande son insupportable, le tout rehaussé par une réalisation des plus insupportable. L’amateur de second degré sans nul doute apprécier la chose, les différentes scènes parsemant ce film comportant quelques perles de non-sens (les « discussions » entre Fetterschmidt et Zoltan, la naissance du chiot-vampire, l’attaque de la capote de voiture, etc.).

Niveau apport au mythe, ce film est à noter comme un des rares à faire intervenir des vampires non-humain. En effet, si de nombreux récits littéraires et cinématographiques prêtent au vampire le pouvoir de se transformer en animal, Zoltan est un des très rares exemples d’animaux vampiriques. Ce détail mis à part, Zoltan possède les caractéristiques habituelles du vampire : ne se déplaçant que la nuit, s’abreuvant de sang et fuyant le symbole de la croix, seul un pieu fiché en plein cœur semble être à même de mettre un terme à son existence.

Au final, un film qui comporte certaines scènes pour le moins amusantes, même si ce n’est sans doute pas leur objectif premier. Non seulement il accuse le poids des ans, mais en outre rien de crédible n’émerge de ce navet. A regarder pour les accrocs du mythe, ceux qui cherchent le frisson d’angoisse feraient bien de passer leur chemin.

Une réponse à Brand, Albert. Zoltan, le chien sanglant de Dracula. 1978

  1. Eien dit :

    Waw…. sérieusement, tu devrais le proposer à Nanarland, pour un spécial horreur !

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